Mercedes Classe S : un système multimédia hors du commun

Pour sa prochaine Classe S, une véritable vitrine technologique, la marque à l'étoile a mis un soin tout particulier au développement de son système multimédia. Ce projet a impliqué 700 développeurs à travers le monde et a nécessité 30 millions de lignes de code. Le système COMAND On Line intègre une puce intel ATOM (comme sur les derniers ordinateurs portables) et propose des fonctions étendues. Petit tour d'horizon.

Dans les nouveautés, on peut constater qu'à l'exception de la navigation, qui occupe tout l'écran, on voit s'afficher plusieurs informations. Ainsi, le titre de l'artiste et sa pochette de disque apparaît quand on écoute le titre à la radio ou à partir d'une autre source. On peut aussi choisir de sélectionner une petite carte de navigation et avoir sur le côté la consommation moyenne et une fonction multimédia.


Concernant la partie purement navigation, que Mercedes qualifie au passage de "navitainment", elle se distingue par la présence d'un compas électronique (Driveshow) qui indique où on est (comme dans un avion). L'écran permet d'afficher Google Maps et Street View, à l'avant comme à l'arrière. Le GPS comprend également un système d'information trafic issu d'Internet (avec le HD Traffic de TomTom et une architecture basée dans le cloud). Mercedes a aussi facilité la saisie d'adresses avec des raccourcis possibles (nom de rue, ville) et des choix préselectionnés. Le COMAND On Line donne également accès à un hot spot Wi Fi, la lecture de SMS et d'e-mails et les services connectés (recherche locale Google, météo, Facebook, webradios).


Si vous aimez le bon son, vous apprécierez le système Burmester High End 3 D Surround Sound System. Un son en 3D assuré par 24 haut-parleurs ! Pour la partie radio, une fonction très appréciable est le song tagging. On peut marquer à la volée une chanson qu'on aime bien et la télécharger plus tard (par exemple via iTunes). Le système multimédia comporte un player, capable de reconnaître tous les formats (musique, photos, vidéos) avec l'affichage des pochettes via Gracenote. Deux ports USB sont prévus, ainsi qu'un port SD. La Classe S permet également d'écouter la musique en streaming via Bluetooth.


Justement, la téléphonie en mains-libres est aussi disponible, en standard à l'avant et en option pour les passagers à l'arrière. C'est ce que Mercedes appelle la téléphonie Business. Pratique pour des "conference calls". Pendant qu'on y est, précisons que le conducteur a la main depuis l'écran du système COMAND sur le réglage des sièges (avec fonction massage) et toutes les sources multimédia à toutes les places. La firme à l'étoile a choisi le réseau MOST qui permet un débit de 150 Mbit par seconde.


Et pour terminer, précisons que Mercedes a repris le système Splitview, désormais bien connu, qui permet à partir du même écran d'afficher deux contenus distincts, selon l'angle de vue : l'un pour le conducteur, l'autre pour le passager. A la fois salle de concert, bureau mobile et Spa sur 4 roues, l'habitacle de la Classe S est au top du multimédia.

Les techniques interconnectées de Bosch au service de la voiture de demain

Pour Bosch, les systèmes de sécurité et d’assistance au conducteur recèlent de forts potentiels en termes de marchés et de chiffre d’affaires. L'équipementier vise une progression de 10 % par an, car le renforcement des tests EuroNCAP à partir de 2014 va obliger les constructeurs à intégrer plus de capteurs. Bosch a déjà fabriqué un million de capteurs radar depuis l'an 2000 et devrait franchir la barre des 10 millions d’ici 2016. Au total, plus de 5 000 ingénieurs travaillent à leur perfectionnement.



Pour Bernd Bohr, le patron de la branche automobile de Bosch, la force du groupe réside dans l’intégration fiable des nouvelles fonctions d’assistance avec des capteurs, des calculateurs et des actionneurs au sein de la voiture, qui devient un "système global".

Voir la vidéo :


Mais, il faudra passer par l’échange de données entre véhicules pour arriver à des fonctions automatisées telles que l’assistant de croisement, ou la conduite automatisée tout court. "Ce sera une conduite interconnectée", précise d'ailleurs Bernd Bohr. Avec l’interconnexion des systèmes au sein du véhicule, Bosch entend par ailleurs tirer profit d’autres potentiels en termes d’efficacité et de préservation de l’environnement.


En faisant appel par exemple à la navigation intelligente, les ingénieurs de Bosch modifient actuellement le système Start/Stop, qui bénéficie déjà d’un succès mondial, pour proposer un « assistant roue libre ». Associée à un comportement de conduite adapté, cette technique interconnectée permet ainsi d’économiser jusqu’à 15 % de carburant.

Le pari de Nissan sur les corridors de charge rapide

Le pari de la voiture électrique chez Nissan repose en partie sur le déploiement des bornes de recharge rapide à la norme CHAdeMO*. Avec ce chargeur de 50 kW de puissance et une tension élevée, une batterie disposant de 30 % de capacité résiduelle peut en récupérer 80 % en un quart d’heure et se recharger totalement en une demi-heure. Bien qu’étant à l’origine purement japonais**, le système s’est rapidement imposé à l’échelle mondiale. Il a d'ailleurs connu un développement spectaculaire l'an dernier en Europe et en Amérique du Nord. On compte dans le monde plus de 70 000 véhicules électriques compatibles CHAdeMO, parmi lesquels des modèles Nissan, Renault, PSA Peugeot-Citroën, Mitsubishi et Toyota.



L’une des plus importantes installations CHAdeMO est l’autoroute électrique de la côte ouest de l’Amérique du Nord. Ce réseau de 2 100 km s’étend de la Colombie-Britannique (Canada) à la Basse-Californie (Mexique), avec d’ores et déjà près de 40 bornes de recharge rapide CHAdeMO installées tous les 40 à 80 kilomètres. Autre exemple au Japon, où un tronçon d’autoroute de 350 kilomètres a vu le nombre de bornes de recharge rapide passer de deux à six. L'impact ne s'est pas fait attendre : le pourcentage d’utilisateurs de véhicules 100 % électriques empruntant ce tronçon est passé de 19 % à 46 %.


Avec plus de 600 bornes de recharge rapide au standard CHAdeMO déjà installées en Europe, dont une bonne partie offertes par Nissan, ce type d’infrastructure connait une progression exponentielle. L'un des pays les mieux équipés est la Norvège, qui ne comptait qu'une seule borne en 2011 et en affiche 25 aujourd'hui. De nouvelles bornes rapides voient le jour chaque mois.
En France, un corridor a été aménagé avec 6 bornes en Alsace et une borne a été récemment implantée entre Nantes et Rennes. Nissan a déployé 85 bornes : 45 dans son réseau et 40 auprès de partenaires public et privés.

*L’acronyme CHAdeMO est la contraction des mots « CHArge de MOve » ou « charge for moving » (littéralement, « charger pour se déplacer »). C’est aussi un jeu de mots en japonais, d’une phrase (O cha demo ikaga desuka) signifiant : « Vous prendrez bien un thé pendant que la voiture recharge ? », sous-entendu : la recharge d’une batterie de véhicule électrique est très rapide.
**L’Association CHAdeMO a été fondée en 2010 par plusieurs entreprises pionnières de la mobilité zéro émission désireuses d’établir un standard de recharge rapide. Elle rassemble actuellement plus de 430 organisations adhérentes dans 26 pays européens, parmi lesquelles figurent Bosch, Siemens, E.ON, ENEL et Endesa.

Le moteur à hydrogène : une idée relancée avec Aston Martin pour les 24 H du Nürburgring

Les 19 et 20 mai prochains, la firme britannique alignera une Rapide S carburant à l’hydrogène aux 24 H du Nûrbugring. Une façon originale de célébrer son centenaire et de se tourner résolument vers le futur. Aston a en effet décidé d’engager une version à l’hydrogène de la Rapide S. L’auto disposera d’un moteur V12 bi turbo de 6 litres, pouvant être alimenté à la fois à l’essence et à l’hydrogène. Ce n’est pas tout à fait du zéro émission, car le pilote pourra choisir de rouler à l’hydrogène ou à l’essence, voire un mélange des deux selon les conditions de course. Et c'est là le secret de la technologie, développée par l'autrichien Alset Global.



Alimenter un moteur à combustion interne par de l'hydrogène (gazeux ou liquide) a déjà été fait, par BMW, Ford et même Mazda sur une RX7. Mais, le rendement était déplorable et ces projets ont été abandonnés, la firme de Munich ayant décidé depuis d'aller sur la pile à combustible avec Toyota. Alors, que fait Alset ? Sans entrer dans les détails, cette firme d'ingénierie de Graz explique qu'elle a développé une technologie révolutionnaire qui nécessite de modifier simplement la calibration du moteur et les bougies. C'est grâce à un système de gestion (AEOS : Alset Engine Operating Software) et un H2 kit que l'auto peut gérer le type de carburant, et sans danger. L’Aston Martin va embarquer de l’hydrogène, stocké à une pression de 350 bars dans 4 réservoirs d’un poids total de 3,5 kg (2 près du pilote et 2 autres dans le coffre).


Ensuite, une espèce ce pipe line conduit le "carburant" à un H2 rail qui, tout comme une rampe commune utilisée pour l'injection diesel, introduit l'hydrogène sous forme liquide dans les cylindres. Alset revendique une puissance de 57,6 kW/litre. Ce qui est un record paraît-il pour un moteur thermique alimenté par du H2.


Au-delà de ce coup médiatique avec Aston, Alset Global promet l'arrivée d'une première application en série en 2014. La firme autrichienne espère concurrencer la pile à combustible, d'autant que sa solution pourrait être adaptée sur des véhicules existants.

Schaeffler et Ford font avancer la roue motorisée

Pendant que Michelin essaie de faire avancer la cause de l'Active Wheel en France, avec l'aide des pôles de compétitivité et en poursuivant le dialogue avec les constructeurs, ses compétiteurs avancent également sur la roue motorisée. Ainsi, l’équipementier Schaeffler a présenté récemment à Stuttgart* une évolution de sa solution de roue électrique motorisée, E-Wheel Drive. Elle a été implantée dans une Fiesta, dans le cadre d'un développement conjoint avec Ford. Par rapport au précédent véhicule, sur base d’Opel Corsa, la puissance a été augmentée d’un tiers (2 x 40 kW) et le couple de 75 % (700 Nm).



Implantée dans les passages de roues à l’arrière, l’E-Wheel ne pèse que 8 kg de plus qu’une roue traditionnelle. Elle gère l’accélération, le freinage et la stabilité, grâce à la présence d’un contrôleur intégré et d’une électronique de puissance. Le système, fonctionnant sous une tension de 360 à 420 v et refroidi par eau, permet de supprimer le moteur électrique classique. Ce qui libère de l’espace à l’intérieur du véhicule pour les passagers, les bagages et pour laisser plus de place à la batterie. Applicable sur tous types de véhicules, y compris les citadines, l’E-Wheel Drive permet de repenser la conception de la voiture de ville. Autre particularité : les roues peuvent aussi tourner à 90 degrés pour faciliter le stationnement….

Voir le diaporama : http://s.joomeo.com/51cf429cec2b1

*Lors du congrès "auto, motor und sport".

La boîte PDK de Porsche : une technologie née pour la course

Dans les années 80, Porsche a été le premier à développer la transmission à double embrayage : une technologie d'abord pensée pour la compétition sur la 962. A l'époque, l'électronique et l'informatique n'étaient pas au niveau pour une application sur des véhicules de série. Il a donc fallu attendre quelques décennies, pour que les automobilistes puissent en bénéficier. Et c'est d'ailleurs aujourd'hui un succès, toutes marques confondues (et surtout grâce à Volkswagen avec la boite DSG). Porsche propose d'ailleurs ce système sous le nom de PDK* depuis 2008 dans sa gamme (en premier sur la 911 Carrera) et en équipe les trois quarts de ses modèles 5 ans plus tard. Le système passe plus vite les vitesses (un gain de 60 %) que l'ancienne boîte Tiptronic S, tout en améliorant le rendement mécanique et la consommation par rapport à une boîte automatique et sans interruption de puissance.



L'année 2013 marque le retour de la technologie en compétition, car elle est présente à bord de la nouvelle 911 GT3, qui est la plus rapide de l'histoire de la marque. Il va de soi que la transmission à double embrayage développée pour ce modèle atteint un nouveau palier. Les ingénieurs de Porsche ont réussi à descendre sous la barre des 100 millisecondes pour les changements de vitesses, avec au passage une augmentation du couple et un ajustement dynamique du régime moteur. Parmi les nouveautés, la forme de Zuffenhausen introduit notamment une fonction "neutre". Il suffit de tirer en même temps sur les deux palettes pour découpler du moteur le double embrayage. Cela permet de canaliser par exemple un sous virage sur le mouillé dans un virage, ou au contraire d'exagérer la glissade volontairement. Les ingénieurs ont développé deux modes : Sport et Circuit. Avec cette nouvelle boîte à 7 vitesses, allégée de deux kilos et avec des rapports plus courts, la 911 GT3 est prête à affronter le Nürburgring, qu'elle peut boucler en moins de 7 minutes et 30 secondes. Elle accélère de 0 à 100 km / h en 3,5 secondes et atteint le 200 en moins de douze secondes.

*Porsche Doppelkupplung dans le texte.

Volkswagen intègre l'iPhone 5 dans sa gamme et débute par la Beetle

Depuis le temps qu'on parle d'une iCar*, voici donc le mariage entre l'iPhone 5 et une automobile. Cela donne la iBeetle : un concept présenté à l'occasion du salon de Shanghaï et co-développé avec Apple. Ce modèle spécial, qui se déclinera aussi en cabriolet, est en fait le premier d'une série au sein du groupe Volkswagen et dont le smartphone à la pomme sera l'un des composants. L'arrivée est programmée au début de 2014, sachant que l'intégration de l'iPhone 4 et 4 S est prévue à l'automne, toujours sur la Beetle. L'idée est de proposer une station d'accueil au dessus de la planche de bord et une application qui fait du mobile un véritable copilote électronique.



Dès que l'iPhone est fixé sur le berceau, à la manière des systèmes de navigation portables, il donne accès à ses principales fonctions dont la navigation, la téléphonie mains-libres en Bluetooth, ainsi que l'écoute de la musique à partir de la bibliothèque multimédia via l'amplificateur et les haut-parleurs du système audio.


Pour aller plus loin, il faudra télécharger l'application Beetle. Elle donne accès à plusieurs menus, dont la musique en streaming avec Spotify (avec un accès vers iTunes pour acheter un morceau si on le désire). Un menu "Expert" offre cinq fonctions qui font de l'iPhone une extension du tableau de bord avec un accéléromètre (pour la mesure de l'accélération transversale), des jauges pour l'huile et la température de liquide de refroidissement pour le moteur, un chronomètre et un compas. Un mode "formateur" peut être utilisé pour comparer les temps de conduite, les distances et les économies de carburant, avec un partage éventuel des conseils via les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook.


Toujours dans un esprit de partage, l'appli affiche dans le menu «Reader» les derniers messages de réseaux sociaux comme Facebook, avec lecture vocale par l'iPhone. Volkswagen a aussi prévu une fonction de "carte postale". En réponse à une commande tactile, l'application envoie l'emplacement actuel de la voiture à des amis sous la forme d'une carte postale numérique (avec la mention "Envoyé avec l'App Beetle"). Une photo peut aussi être prise à partir de l'intérieur de la Beetle par la caméra de l'iPhone et envoyée aux réseaux sociaux avec la fonction "Photo".
Pour le fun, un menu "Milestones" récompense les utilisateurs avec des autocollants "d'étape" virtuels lorsque certaines tâches ont été accomplies, afin de mieux les guider à travers les différentes fonctions.

*Projet qui a failli se concrétiser, Steve Jobs ayant rencontré à ce propos le patron du groupe Volkswagen, Martin Winterkorn.

Salon de Shanghaï : l'hybride et l'électrique montent en puissance

Comme à chaque édition, le salon de Shanghaï présente des modèles de luxe et ultra sportifs. Mais, au-delà de ce cliché, on sent bien que l'Empire du Milieu a besoin de respirer et que les constructeurs s'apprêtent à faire évoluer leur offre. C'est plus précisément le cas du groupe Volkswagen. Il annonce l'arrivée de modèles électrifiés en 2014 et 2015, dont l'Audi A3 e tron hybride rechargeable. Certains de ces modèles seront produits localement par les partenaires Shanghai-Volkswagen et FAW-Volkswagen. Parmi eux se trouvera peut être la version de série du Cross Blue Coupé, un SUV hybride diesel plug in qui ne consomme que 3 L/100 km et peut rouler pendant 33 km en mode électrique. Le groupe allemand va investir 9,8 milliards d'euros en Chine d'ici 2015, afin de développer des modèles bas CO2 et de produire de façon plus écologique.


Pour sa part, Toyota a profité du salon pour présenter deux nouveaux concepts hybrides : le Yundong Shuangqing II2 (un véhicule équipé d’un système hybride en cours de développement au Centre de R&D de Changzhou) et le FT-HT Yuejia3 (un concept à six places ciblant plus particulièrement la clientèle des jeunes Chinois). Le japonais est venu aussi avec la Prius plug in, son proto électrique FT-EV III et la FCV-R à hydrogène.


Chez BMW, les concepts i3 et i8 ont fait le déplacement. Mais, la firme de Munich se lance aussi dans l'électrique en Chine avec son partenaire Brilliance. Tous deux vont lancer une nouvelle marque : Zinoro. Prévu pour 2014, le premier modèle de la marque serait a priori basé sur la X1. On en saura plus d'ici novembre. BMW rejoint ainsi Mercedes qui a fait alliance avec BYD pour développer la marque Denza de véhicules électriques. En attendant le premier modèle, également en 2014, le proto présenté à Shanghaï réunit la techno de la E6 de BYD sur une plateforme de Classe B.


Parmi les nouveautés, il faut signaler la Buick Riviera. Ce concept étrenne la nouvelle technologie W-PHEV de GM. Il s'agit d'une plateforme hybride plug in qui peut se recharger par induction. On peut conduire "green" en mode électrique ou plutôt sport en mode hybride. La Riviera est aussi dotée de 4 roues directrices, d'une suspension électromagnétique et reste connectée grâce à la 4 G. Elle dispose aussi d'une foule d'aides à la conduite, dont le pilotage automatique.


La vraie surprise de ce salon est l'Icona Vulcano. Fruit du design du français Samuel Chuffart (Nissan, Jaguar-Land Rover) et du savoir-faire de Claudio Lombardi (ex directeur technique de Ferrari, dont la structure AIPA élabore les moteurs alternatifs du futur), ce bolide à moteur V12 revendique 900 ch, en combinant thermique et électrique. La Vucano atteint le 200 km/h en moins de 10 secondes et atteint 350 km/h.


Enfin, le salon de Shanghaï constitue aussi une vitrine pour la SP01 de Detroit Electric, dont c'est la première sortie en dehors des Etats-Unis. Cette voiture de sport biplace et 100% électrique est l'une des plus rapides au monde (3,5 de 0 à 100 km/h, 250 km/h) Depuis sa révélation début avril, l'intérêt suscité par cette voiture de sport est impressionnant, avec 35 commandes passées dans l'heure qui a suivi l'annonce de la mise en vente.

Avec SmartGPS, Magellan passe au cloud pour la navigation

Le spécialiste du GPS a élaboré un écosystème basé sur le cloud computing et baptisé Smart Ecosystem. Proposé aux USA, à partir du printemps, ce dispositif va permettre aux utilisateurs du SmartGPS - un navigateur connecté via le smartphone - d'afficher sur un même écran la carte de l'itinéraire, ainsi que des informations en provenance des réseaux sociaux tels que Yelp et Foursquare. L'intérêt ? L'écran délivre des avis sur le restaurant vers lequel vous avez choisi de vous diriger. Il peut aussi prendre en compte les adresses favorites du conducteur (partagées entre le GPS, le smartphone et un ordinateur à la maison) et lui faire des offres géolocalisées. Le système de navigation affiche également les places de parking disponibles, le prix des carburants, l'emplacement des radars et les prévisions météo. Ces services connectés sont dispos à travers des applications pour iPhone et Android, utilisables également en mode piéton.

Voir la vidéo :

 

Les contenus sont réactualisés par la connexion avec le smartphone ou encore par réseau Wi-Fi. Le système développé par Magellan a été dimensionné de façon à pouvoir s'interfacer avec un système embarqué chez les constructeurs.

SymbioFCell : le petit poucet français de la pile à combustible qui intéresse les grands

Je reviens encore sur l'hydrogène, car les participants du salon eCarTec Paris ont eu droit à une présentation très intéressante de la part de SymbioFCell, une société française dont j'ai parlé à plusieurs reprises sur ce blog et qui s'est taillé un franc succès au Mondial de l'Automobile avec la HY Kangoo, une version avec range extender sous forme de pile à combustible pour augmenter l'autonomie de cet utilitaire électrique. La technologie de cette jeune société basée à Grenoble intéresse beaucoup de monde... en dehors de nos frontières.



Le paradoxe est que c'est Nissan qui va récupérer le range extender de 5 kW de SymbioFCell pour son futur utilitaire électrique, l'eNV200. Tout comme d'autres constructeurs, l'allié de Renault souhaite améliorer l'autonomie de son véhicule pour les usages professionnels. Les japonais n'ont pas de problème avec l'hydrogène, contrairement à la marque au losange dont le patron (c'est pourtant le même que Nissan) a décrété que c'était l'électrique et rien d'autre. Avec un range extender qui double l'autonomie et une mini station à hydrogène pour ravitailler, les entreprises pourront travailler en mode zéro émission.


SymbioFCell a été approché aussi par d'autres acteurs. La technologie est amenée à être testée sur un camion (Renault Trucks Maxity électrique avec une pile de 20 kW), sur un bus (le Businova tri-hybride de Safra, à Albi avec une pile de 40 kW), ainsi que sur une mini-pelle de Volvo (avec une pile de 20 W).


Très dynamique, la société va aussi participer à Hyvolution, un événement qui va proposer des journées sur le thème de l’hydrogène, du 5 au 8 septembre. Ce sera au moment du Grand Prix d’Albi. Le public pourra ainsi découvrir cette nouvelle technologie avec une expo de 5000 m2 (sur le stockage, la distribution d’hydrogène, les applications stationnaires et mobiles), des conférences et des démonstrations de véhicules à hydrogène sur la piste. Le choix d’Albi n’est pas le fruit du hasard. C’est dans cette ville qu’est produit le Businova, sur lequel pourrait être testée la pile à combustible de SymbioFCell en tant que range extender. Mais, le circuit abrite surtout Eveer'Hy'Pôle : une plateforme d'innovation et de recherche sur l'hydrogène.


Mais, l'actualité immédiate pour SymbioFCell, c'est les 24 h du Mans. La PME fournit en effet la technologie qui fera avancer la Green GT H2, la première voiture de course électrique à s'aligner au départ des 24 h du Mans cette année. L'auto vient de procéder aux premiers rouages, en Suisse, puis sur le circuit de Magny-Cours. Avec ses 18 piles à combustible de 20 kW montées ensemble, la Green GT H2 pourra atteindre 300 km/h et boucler des tours sans émission et en ne rejetant que de la vapeur d'eau.

Hydrogène : la solution évidente à l’horizon 2050 (et avant)

Le salon eCarTec Paris, qui se veut l’événement de référence en France sur l’électromobilité, n’oublie pas l’hydrogène. Une session sur ce thème a permis d’apprendre plusieurs informations utiles, alors que la France ne jure que par le véhicule électrique et hybride. Quand on regarde ce qui se passe en Europe et dans le monde, certains chiffres font mal. Et on ne comprend toujours pas pourquoi les pouvoirs publics ne prennent pas en compte ce type d’énergie, alors que le sujet concerne deux grands champion de l’hexagone : Air Liquide et… Total !


Le pétrolier français est en effet très actif en Allemagne, le pays qui pousse le plus en Europe sur l’hydrogène. Total fait partie d’un consortium avec Shell et plusieurs constructeurs*qui participe au financement de stations de ravitaillement. Il y en aura 50 dès 2015 et 1000 en 2030. L’Allemagne n’est pas le seul pays à croire à l’hydrogène, puisque des stations sont aussi opérationnelles en Italie, en Grande-Bretagne (qui veut couvrir tout le pays en 2030 dans le cadre de H2 Mobility UK), au Benelux et dans les pays scandinaves. Il ne vous aura pas échappé que la France n’en compte aucune et qu’il n’y a pas de projet, les « experts » de l’Ademe ne prenant visiblement pas au sérieux cette forme d’électromobilité.


Quant à Air Liquide, c’est juste le leader mondial de l’hydrogène. Faute de réceptivité de la part des autorités publiques en France, il en est réduit à ouvrir des stations dans d’autres pays, comme par exemple à Brême, Birmingham et Berlin dans le cadre d’un projet européen**, qui permettra de tester 90 véhicules à partir de 2014. L’infrastructure n’est pas si chère à mettre en place, les spécialistes soulignant que le coût au km rechargé est 5 fois moindre quand on compare la station à hydrogène à la borne de charge électrique (génie civil inclus). A la pompe, un plein reviendrait entre 30 et 40 euros pour parcourir 500 km sans émissions de CO2. L’autonomie est en effet bien plus importante, car la pile à combustible fabrique à bord l’électricité qui fait avancer le véhicule, en transformant de l’hydrogène gazeux. 


Ce même Air Liquide a mis en œuvre une stratégie « Blue Hydrogen » qui consiste à produire 50 % de l’hydrogène à partir de solutions bas ou zéro carbone à l’horizon 2020. Au Canada par exemple, un barrage sert à alimenter un électrolyseur, alors que la France va travailler sur le biogaz et la capture de CO2.
Plus étonnant, Le Monde nous apprend que "sur tous les continents existent des sources naturelles d'hydrogène qui, si elles pouvaient être exploitées industriellement, fourniraient à l'humanité une nouvelle énergie, durable et respectueuse de l'environnement. Une piste qu'une équipe de l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) est la seule au monde à explorer, en partenariat avec l'Institut de physique du globe de Moscou".
Pour l’anecdote, les chimistes comme Solvay fabriquent indirectement de l’hydrogène quand ils font du chlore. C’est ce qu’on appelle l’hydrogène fatal : un surplus qui pourrait déjà aujourd’hui faire rouler 2 millions de véhicules en Europe, dont 300 000 en France.


Ce qui est intéressant, c’est de comparer les différentes énergies du puits à la roue, en se projetant en 2050. Une étude, réalisée il y a deux ans et consultable en ligne***, décrit l’autonomie prévisible des différentes énergies et leur bilan CO2 du puits à la roue. La lecture de ce diagramme révèle que la batterie ne devrait guère s’améliorer, son rayon d’action semblant se limiter à 250 km. Pour sa part, l’hydrogène peut dépasser les 800 km d’autonomie d’ici un peu moins de 40 ans. Cela signifie très clairement que l’électrique se cantonnera à la ville, alors que les longs trajets seront à la portée de la pile à combustible. Mais, l’hydrogène ne sera pas forcément dominant pour autant. Les constructeurs semblent penser que les moteurs thermiques ont encore un potentiel important, avec ou sans hybridation même à l’horizon 2050 !

*BMW, Daimler, Honda, Hyundai, Nissan, Toyota, Volkswagen
**SWARM (Small 4-Wheel fuel cell passenger vehicle Applications in Regional and Municipal transport).
***Lien : http://www.fch-ju.eu/sites/default/files/documents/Power_trains_for_Europe.pdf

eCarTec Paris 2013 : l’autopartage reste le meilleur débouché pour le véhicule électrique

Pour la 4ème année, j’anime les conférences d’eCarTec Paris. Cet événement, qui a débuté sous la forme d’un congrès et qui a pris la forme d’un salon (avec en plus des voitures et des bornes un espace eCarTec Bike), permet de faire un point sur le marché de l’électromobilité en comparant ce qui se passe entre la France et l’Allemagne. De ce point de vue, notre pays est pour une fois mieux placé. Il s’y vend plus de véhicules électriques et, surtout l’autopartage électrique y est bien plus répandu. C’est d’ailleurs à ce jour le seul débouché de masse pour ce type d’énergie.


Bien sûr, on pense d’abord à Autolib. Le service opéré par le groupe Bolloré a permis de faire tester la voiture électrique auprès de 75 000 personnes (dont 25 000 sont des abonnés réguliers). Il totalise à ce jour 1,7 million de locations et 17 millions de km parcourus en mode zéro émission. C’est la seule initiative de cette taille dans le monde. Il est question à présent de dupliquer le système à Lyon et Bordeaux, puis dans une autre ville d’Europe avant d’aller peut être sous d’autres latitudes. La France compte aussi Auto Bleue à Nice, Yelomobile à La Rochelle et d’autres encore (comme Mobilivolt à Angoulême, Mopeasy à Neuilly et Marne-La-Vallée, Ah la carte à Montbéliard, ou encore Moebius à Rueil-Malmaison). Autant de services qui permettent de faire rouler des véhicules électriques en usage partagé.


Les constructeurs ont d’ailleurs bien compris l’enjeu, comme Renault qui a mis en place Twizy Way à Saint-Quentin-en-Yvelines (et au sein du CEA à Grenoble). La marque au losange a l’intention de faciliter l’utilisation du Twizy et de la Zoé en autopartage en prévoyant en usine une interface compatible avec n’importe quel opérateur.


A l’occasion d’eCarTec Paris, on a appris que PSA comptait bien se positionner aussi sur ce marché. Le groupe est déjà partenaire de la Deutsche Bahn, avec 350 C-Zéro en autopartage à Berlin. Un service déjà conséquent par la taille (c’est plus qu’Auto Bleue). Il s’apprête à lancer sous la marque « Share your fleet » (et en partenariat avec le loueur Sixt) une offre de partage à destination des entreprises. L’offre va démarrer dans quelques semaines en Allemagne. Pour l’anecdote, les véhicules proposés à la location en libre-service (DS3, DS4, 308, 3008, 5008, mais aussi C-Zéro et Ion) seront équipés en usine d’une solution de VuLog*, reliée au bus CAN et permettant de les utiliser en mode partagé. PSA va ainsi pouvoir rivaliser avec des acteurs locaux comme Daimler (Car2Go) et BMW (DriveNow), avec une offre intégrant le VE si nécessaire. Il va de soi que ce qui sera proposé en Allemagne a une chance de se retrouver en France, à plus ou moins brève échéance. La proposition se retrouvera dès lors en concurrence avec d’autres acteurs comme Carbox ou le loueur ALD par exemple.

*Une PME qui apporte l’intelligence à l’autopartage et basée dans le sud de la France. Elle intervient notamment sur Auto Bleue.

La Norvège : le pays le plus en pointe sur la voiture électrique

S'il est légitime de se demander pourquoi les constructeurs emmènent toujours les journalistes très loin pour essayer leurs nouveaux modèles, le choix de la Norvège était très pertinent pour la présentation de la Leaf phase 2. Le pays des fjords est en effet le plus en pointe en Europe sur la voiture électrique. Elle y représente 5 % des ventes de voitures neuves (contre 0,5 % à peine ailleurs), grâce à un certain nombre d'avantages fiscaux et pratiques. En voici un aperçu.



Premier point : on ne paye pas de TVA, ni de taxe d'importation quand on achète une voiture électrique. C'est ainsi que la Leaf, la N°1 de l'électrique dans le pays, s'affiche par exemple à 249 000 couronnes. Soit, 33 000 euros. Un prix comparable à la France, mais quand on connaît le coût de la vie astronomique dans ce pays, c'est finalement assez bon marché. Nissan en a vendu plus de 3000 sur les 10 000 écoulées à ce jour en Europe.


Autre avantage : on ne paye pas non plus le parking et l'électricité (qui est par ailleurs d'origine renouvelable) sur les bornes de recharge. C'est pour cela qu'on y voit des parkings pleins de véhicules électriques.


Le temps de stationnement est cependant limité et il faut un "timer" en évidence.


On trouve aussi des bornes sur la voirie avec des places de stationnement dédiées. Il va de soi que le centre d'Oslo est bien couvert en points de recharge.


Dans une ville comme Oslo, où existe un péage urbain (30 couronnes = 4 euros), les voitures électriques sont dispensées de la taxe. Une raison supplémentaire pour les adopter.


Les voitures électriques sont reconnaissables à leur plaque EL. Outre la dispense de péage urbain, elles n'ont pas à payer non plus le péage sur les ponts qui relient les différentes îles, ainsi qu'à bord des ferries.


Autre avantage très appréciable : on peut prendre les voies réservées aux bus et aux taxis. Un bon moyen pour échapper aux bouchons.


Rouler dans une ville comme Oslo est assez étonnant. On y croise en une matinée autant de voitures électriques qu'on pourrait en voir en un trimestre en France. C'est ainsi qu'on croise de temps en temps des Tesla. Les riches profitent peut être de l'électrique pour échapper aux embouteillages.


Mais, on croise aussi des Think, un symbole de l'industrie automobile norvégienne. On ne sait toujours pas ce que va devenir la marque. Son site Internet n'existe d'ailleurs plus.


La Buddy est aussi très répandue. Ce pot de yaourt à la norvégienne est utilisé par des professionnels tels que les avocats pour gagner du temps.


Petite surprise : nous avons croisé une Hyundai à pile à combustible pendant notre périple. La ix35 FCV avait une plaque norvégienne avec le symbole HY (comme hydrogène).  Comme quoi la Norvège est vraiment très en pointe sur la mobilité zéro émission...