Mahindra veut être un acteur de la mobilité de demain

On parle souvent de l'Asie dès lors qu'on évoque le véhicule électrique, en citant généralement la Chine, parfois la Corée du Sud, mais plus rarement l'Inde. C'est un tort, car Tata est un acteur puissant (il détient Land Rover et Jaguar) et a déjà présenté des véhicules électriques. Mais aujourd'hui, on va parler de Mahindra. Il se trouve que cet autre constructeur indien, qui s'est développé autour du petit utilitaire, a racheté Ssangyong mais aussi son compatriote Reva qui a mis au point des véhicules électriques. Le groupe entend développer la marque Mahindra Reva et devenir un acteur majeur.

Le futur de la mobilité repose, selon cet acteur indien, sur la philosophie des 5 C :
- Clean : un véhicule propre et dont la fabrication est aussi verte que possible,
- Convenience : un usage aussi souple que possible, avec un modèle économique adapté, des services de mobilité et un diagnostic à distance,
- Connected : de la communication embarquée, avec la possibilité de dialoguer avec d'autres voitures et le réseau électrique,
- Clever : de l'intelligence embarquée qui permettra à terme de ne plus avoir à toucher le volant
- Cost Effective : un véhicule électrique qui doit être abordable afin d'envisager une diffusion de masse.


Au-delà de cette vision, Mahindra a également dévoilé quelques technologies innovantes comme le système Quick2Charge (15 mn pour récupérer 40 km d'autonomie), Sun2Car (pour avoir de l'énergie gratuite et tirée du soleil) et Car2Home (la batterie peut contribuer à alimenter en courant la maison). Pour le moment, le groupe vient juste de débuter ses activités par une usine à la pointe de l'écologie (classée platine en Inde) et qui recourt notamment à l'énergie solaire. On attend la suite avec impatience.

BYD lance la voiture téléguidée

On attendait plus BMW ou Volkswagen sur ce genre de prestation. Mais, à la surprise générale, c'est le jeune* constructeur chinois qui vient de sortir la première télécommande qui permet de faire rouler une voiture toute seule sur quelques mètres. Grâce à ce système, qui a pour nom Remote Driving Control Technology, il est possible de démarrer à distance la Sui Ru**, de la faire avancer ou reculer pour les situations où la place de parking est trop exigüe. On peut aussi la manœuvrer sur quelques mètres, vers la gauche ou la droite. Evidemment, la voiture roule à très faible allure en mode téléguidé.

BYD a reçu un prix lors du dernier salon de Pékin pour cette télécommande et montre que son pays est désormais en position d’innover dans l’automobile, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. On imagine déjà l’intérêt d’une telle prestation. Quand il pleut, on peut demander à la voiture de venir jusqu’à la porte. Et quand il fait trop chaud, on peut enclencher la clim’ avant de monter à bord. Nul doute que cela va inciter les constructeurs de l'ouest à déployer l'automatisation à basse vitesse.

*C'est à la base un ancien fabricant de batteries pour téléphones portables.
**Un nouveau modèle pour le marché chinois.

L'approche française pour la conduite automatisée

A défaut d'être d'accord sur l'électrification, PSA et Renault ont au moins une approche commune en ce qui concerne l'automatisation de la conduite, ou plus exactement la délégation de conduite dans certaines circonstances. Les deux constructeurs sont d'ailleurs réunis au sein du projet VeDeCoM* dans les Yvelines, avec d'autres partenaires dont Valeo, mais aussi des PME, des écoles, des centres de formation ou encore des laboratoires et des centres de recherche, comme l'INRIA. Il existe un savoir-faire français dans ce domaine.

Si les briques technologiques existent, avec des systèmes qui gèrent le freinage automatique et la correction de trajectoire, l'automatisation sera graduelle. On la verra d'abord se déployer dans les parkings, où la vitesse de circulation est minimale. Munie de capteurs et de caméras, la voiture pourra venir se garer toute seule. Y compris sans présence du conducteur. La fonction de voiturier automatique a déjà été abordée dans ces colonnes et c'est techniquement faisable.
On pense également aux autoroutes, où le tracé des voies facilite la gestion par la machine. Mais, ce sera une conduite semi-automatique, avec des équipements qui pour la plupart existent en fait déjà sur le marché (radar ACC, alerte anti angle mort, alerte de franchissement de ligne). On ne peut pas envisager tout de suite des trains de voitures, comme cela a été fait par exemple dans le cadre du projet SARTRE. Par contre, la conduite automatisée sera appliquée dans les bouchons. Le conducteur sera d'ailleurs assez enclin à laisser le véhicule prendre la main sur l'accélérateur et le frein dans ce genre de circonstances.
Rendez-vous donc entre 2015 et 2018 pour ces premières applications, avec des technologies éprouvées et assez abordables.

*Un institut dont j'ai déjà parlé, lié au pôle Mov'eo et qui explore à la fois le véhicule propre, le véhicule communicant et les nouvelles formes de mobilité.

Audi Urban Future Award : un coup de projecteur sur la mobilité du futur

Acteur engagé dans la mobilité, avec son concours Audi Urban Future Award*, le constructeur allemand a lancé il y a deux ans la première compétition impliquant des architectes et des urbanistes, afin de réfléchir à la mobilité de demain. Pour l'édition 2012, la marque aux anneaux a choisi la diversité, en demandant à des représentants de six régions du monde de plancher sur leur avenir. C'est un tableau assez intéressant avec le Japon, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Brésil et les USA. A l'occasion d'une conférence préliminaire, les participants ont présenté leurs concepts.


Ainsi, le rêve américain (auquel a beaucoup participé l'automobile) pourrait basculer dans le numérique avec des infrastructures 2.0. De Boston à Washington, la rue pourrait devenir intelligente avec des échanges d'informations entre usagers pour développer l'information trafic.
Révolution numérique aussi en vue à Istanbul, qui est la ville au taux d'utilisation de Facebook le plus élevé d'Europe. L'idée est d'utiliser les réseaux sociaux pour connecter l'automobile (le moyen de transport numéro un) à l'infrastructure, de façon à pouvoir organiser la mobilité.
À Bombay, ce sera plus difficile. La ville présente une très forte densité et l'espace y devient une ressource de plus en plus rare. Ce ne sont pas les solutions à grande échelle qui pourront y remédier, mais des solutions qui émergeront des circonstances locales et qui sont caractérisées par une compréhension de la culture locale.


A São Paulo, le mouvement est un mode de vie improvisé et spontané. Les architectes ont donc exposé des idées visant à mettre en place un système de mobilité flexible et diversifié. Le chaos peut ainsi déboucher sur des solutions étonnamment intelligentes.
En Chine, le delta de la rivière des Perles (Hong Kong, Canton, Shenzhen et Dongguan) est le théâtre de profonds bouleversements à l'heure actuelle. Sous peu, 80 millions de personnes, dont 80 pour cent de migrants, y vivront. Il faut donc dès maintenant mettre en place la transition vers une mobilité durable, en adaptant les infrastructures et leur accès.
Enfin, Tokyo a été dépeinte comme une une ville-paysage avec une interaction entre le naturel et l'artificiel, des frontières qui s'estompent et la mobilité qui doit être entièrement repensée. Le vieux mode de pensée occidental dominant en matière d'infrastructures et d'urbanisme est remis en cause.
 En attendant la proclamation des résultats, en octobre prochain à IStanbul, un groupe d'experts de différents départements d'Audi (l'Insight Team), analysera et résumera les résultats avant de les diffuser au sein de la société.

*Un prix doté de 100 000 euros

GM teste la détection de piétons par Wi Fi

Pour détecter les piétons, les constructeurs automobiles ont recours à des caméras et des capteurs. Une autre voie est actuellement explorée par General Motors, qui teste actuellement le procédé Wi-Fi Direct. Le principe consiste à communiquer en "peer to peer" avec les smartphones des piétons et des cyclistes. Le véhicule pourrait ainsi identifier la présence à proximité d'un usager vulnérable, en seulement quelques secondes et à une distance équivalent à celle de deux terrains de football. Ce type de détection entre dans le cadre des travaux menés par GM autour de la communication entre véhicules (V2V) et avec l'infrastructure (V2I).

Voir la vidéo :

 

Dans sa vision, GM prévoit de développer une application pour smartphone que pourraient télécharger les cyclistes et les ouvriers qui font des travaux sur les routes, afin d'être encore mieux identifiés. Le constructeur fait remarquer au passage que le Wi-Fi Direct permettrait également de télécharger des contenus numériques à haut débit entre la maison et la voiture.
L'histoire ne dit pas si l'automobiliste et le piéton pourraient profiter de leur connexion en Wi-Fi pour se partager des fichiers musicaux.

Et voici la Mégane électrique !

Non, ce n'est pas le prochain modèle ZE de Renault. La transformation a été opérée par Continental Automotive pour en faire une vitrine technologique de son savoir-faire dans l'électrique. L'équipementier allemand a intégré une quarantaine de composants, de la batterie* à l'électronique de puissance, en passant par le moteur électrique et bien entendu les pneumatiques. Tous les systèmes présents à bord sont prêts pour la production. Et pour cause : Conti est déjà fournisseur de solutions à bord de la Fluence ZE et du Kangoo ZE.


Au niveau des performances, notons que le moteur électrique de la Mégane développe une puissance de 70 Kw et 226 Nm de couple, ce qui permet au véhicule de passer de 0 à 100 km/h en 11.9 secondes. On notera au passage que le contrôleur électronique - véritable cerveau de cette Mégane ZE - est 30 % plus compact que la précédente génération.


L'autre nouveauté est la présence d'un chargeur embarqué (similaire à celui de la Zoé). Sa capacité de 10 kW permet de faire la recharge en deux heures et demie. Précisons que la batterie lithium-ion (355 v, 18 kWh), qui revendique 150 km d'autonomie, ne pèse que 150 kg. Elle intègre également un système innovant de détection de crash EV Sat.


L'innovation se trouve également à l'intérieur. Un écran de 12,3 pouces (similaire à celui d'une tablette) donne toutes les infos nécessaires en haute résolution. Et pour que le conducteur applique vraiment les règles d'éco-conduite, Continental a pensé à une pédale d'accélérateur active qui présente une résistance quand l'énergie vient à manquer. Ce qui incite donc le conducteur à conduire plus relax.
Plus classique, l'équipementier a aussi pensé à un portail Internet et à une application pour smartphone afin de piloter la charge.


Enfin, ce prototype est l'occasion de présenter les pneus Conti eContact à faible résistance au roulement.

Comment on dit déjà ? Ah oui, la qualité allemande.

*Continental s'est associé au coréen SK

Bientôt un anti virus McAfee dans nos voitures ?

J'ai déjà eu l'occasion sur ce blog de rapporter les menaces de piratage, en raison de la connectivité accrue des voitures et des applications pour smartphones qui augmentent ce risque en raison du contrôle à distance. Il y a du nouveau, car selon l'agence Reuters, l'éditeur de solutions de sécurité informatique McAfee (une filiale d'Intel), a décidé de créer une unité spécialement dédiée à la sécurité automobile. De nombreux concurrents seraient déjà sur ce marché, prometteur. Le risque d'intrusion est bien réel, en passant par les réseaux sans fil. Pour le moment, il n'y a pas eu de virus recensé, mais on ne peut pas attendre qu'un hacker s'amuse à le faire. Car, ce qui pourrait ressembler à une blague de potache (modifier la vitesse, éteindre les phares) pourrait avoir un impact beaucoup plus grave dès lors que les véhicules connectés vont aussi adopter la conduite automatisée.
On n'est peut être plus très loin du jour où le concessionnaire (ou l'assureur) proposera un anti-virus certifié.

Opel passe au solaire pour ses usines

La grande mode chez les constructeurs est d'investir dans les panneaux solaires pour alimenter en énergie les usines. Opel ne déroge pas à la règle, puisqu'il vient de mettre en service en Allemagne l’une des plus importantes centrales solaires de toit en Europe, offrant une puissance de 8,15 mégawatts-crête. Cette quantité d’électricité, qui serait suffisante pour satisfaire les besoins annuels de 5.800 ménages, est utilisée pour le site de Rüsselsheim. Depuis 2010, l'usine avait déjà des panneaux solaires sur le toit, mais une rangée supplémentaire a été ajoutée et raccordée au réseau public.

Aujourd'hui, les panneaux de la centrale solaire de Rüsselsheim couvrent une superficie de 225.000 mètres carrés. L'équivalent de la surface de 32 terrains de football. Grâce à cet équipement, l’usine de Rüsselsheim va générer environ 7,30 millions kilowattheures (kWh) à partir des rayons du soleil, ce qui permettra de réduire les émissions de CO2 d’environ 3.150 tonnes par an. L’électricité solaire est injectée dans le réseau qui alimente l’usine et est utilisée directement pour la production de véhicules. L’électricité inutilisée est renvoyée dans le réseau public, géré par le service municipal de l’énergie de Mayence.
Pour l'anecdote, la marque au blitz a également installé depuis septembre 2009, un mobile solaire devant le bâtiment Adam Opel à Rüsselsheim. Il s’agit d’un système photovoltaïque qui tourne autour de deux axes, ce qui lui permet de toujours s’orienter dans la direction du soleil et d’atteindre en conséquence un rendement maximum. L’énergie solaire générée à partir de ce système alimente le réseau électrique du bâtiment du Siège et sert aussi à alimenter les deux stations de charge électriques pour la flotte d’Ampera.
Opel a également installé des panneaux solaires dans ses usines de Kaiserslautern (Allemagne) et de Saragosse (Espagne). Au total, ce réseau européen d’usines parvient à produire chaque année 19,10 millions de kilowattheures d’électricité à partir du soleil. Soit, un gain de 8.200 tonnes de CO2. Le constructeur envisage également la construction de ce type de configuration pour les autres usines en Europe.

Ford et l'usine virtuelle

Dès 1997, Ford a été le premier constructeur automobile à planifier l’assemblage de véhicules dans différentes usines du monde par simulation numérique. Cette simulation fait désormais partie intégrante des procédures appliquées pour les nouveaux modèles. Cette méthode permet de simuler et d’analyser toutes les phases de construction d'un véhicule avec pour objectifs une réduction des coûts et une amélioration de la qualité. Grâce à la simulation d’assemblage final utilisée aujourd’hui, Ford va bien au-delà d’une simple planification des séquences de montage. Il est possible d'assembler pièce par pièce des véhicules entiers dans un espace virtuel, comme un gigantesque puzzle, et ainsi analyser la fabrication dans ses moindres détails.
  Concrètement, Ford fait appel à des caméras sophistiquées pour filmer et numériser ses usines réelles, puis créer des ateliers de montage tridimensionnels ultra-réalistes. Les scénarios de fabrication interactifs sont générés en réalité virtuelle 3D à partir de projecteurs spéciaux et en utilisant des écrans polarisants sensibles au mouvement. Il s’agit de simuler chacun des gestes accomplis au quotidien par les opérateurs de chaîne afin d’aider les ergonomistes de Ford à éliminer les postures pénibles et à optimiser les différentes étapes de l'assemblage.


L’employé virtuel (surnommé « Jack ») reproduit ainsi les gestes des hommes et des femmes qui travaillent sur les chaînes d’assemblage. Il teste et analyse en détail les procédures, y compris la liberté de mouvement des doigts des opérateurs dans un volume confiné. Pour aller plus loin, Ford envisage aussi de s’appuyer de plus en plus sur des véhicules en « réalité augmentée » afin de simuler des séquences de montage virtuelles. Ce dernier procédé présente l’énorme avantage de réduire les besoins en vrais prototypes de véhicules ou d’outillages à des fins d’évaluation, puisque les données de chaque pièce numérisée, chargées dans un espace de montage virtuel, permettent de simuler de bout en bout l’assemblage du véhicule.
À Cologne par exemple, Ford étudie les habitacles de ses modèles en cours de développement sur un dispositif baptisé CAVE (Cave Automatic Virtual Environment), qui met en œuvre des images 3D interactives avant de passer à la fabrication d’un prototype.

Bosch se lance dans le scooter électrique

Le Groupe Bosch prévoit de s'allier avec le chinois Ningbo Polaris Technology pour fabriquer ensemble des moteurs électriques pour scooters. Cette joint-venture, dont le groupe allemand détiendra une part majoritaire, développera, fabriquera et vendra les moteurs en question. Le choix de ce pays ne relève pas du hasard. Avec 98 % de la production mondiale, la Chine est et va rester le plus grand constructeur de moteurs de ce type. Avec une croissance annuelle de 6 %, ce marché représentera en 2020 pas moins de 46 millions d'unités. Rien qu'en 2011, 27 millions de moteurs ont été vendus sur le marché mondial des scooters électriques, dont 1 million par Ningbo Polaris Technology, qui opère en Chine sous la marque POLTM.

L'opération va soutenir l'action entreprise par Bosch Electrical Drives pour exploiter un nouveau segment de marché des deux-roues électriques. Le groupe va en profiter pour développer des compétences sur le segment des moteurs de moyeu de roue, qui est en pleine expansion et qui correspond, pour longtemps encore, à la motorisation de véhicules électriques la plus vendue au monde. Cette opération va aussi permettre à Bosch de développer encore son portefeuille de solutions d'électromobilité déjà très étendu, qui va des blocs moteurs pour deux-roues à assistance électrique - également appelés « pedelecs » - aux systèmes de propulsion complets pour véhicules hybrides et électriques.

GM prépare les batteries du futur en Chine

Le géant américain élabore et teste actuellement des prototypes de batteries dans son centre technique avancé de Shanghaï, où il cherche à acquérir les connaissances qui permettront d'avoir un leadership sur les produits de prochaine génération. General Motors, qui dispose d'un centre de compétences très à la pointe aux Etats-Unis, travaille en Chine avec les fabricants de cellules. L'ambition du numéro un mondial de l'automobile est de mettre la main sur les composants qui arriveront à faire des batteries avec une plus grande densité d'énergie, plus compactes et moins chères.
Les chercheurs testent toutes les étapes menant à la fabrication des batteries. L'un des points clés concerne les matériaux, dont le profil conditionne le coût, la durée et la fiabilité. Implanté en Chine de longue date, et acteur reconnu sur le marché (plus de 2,5 millions de véhicules vendus en 2011), GM anticipe sur les objectifs ambitieux du gouvernement qui souhaite avoir 5 millions de véhicules électrifiés sur les routes en 2020. Le constructeur fait donc en sorte de développer des modèles plug in abordables.

Volvo Trucks lance le diagnostic à distance

Le fabricant de camions a conçu un nouveau système qui permet aux réparateurs agréés de contrôler l'état d'un véhicule à distance. Ces nouveaux services, qui utilisent le réseau de téléphonie mobile GSM, sont associés à la dernière version de la passerelle télématique embarquée (TGW). Les techniciens peuvent ainsi contrôler le kilométrage parcouru par le véhicule et le degré d'usure de divers composants, en accédant aux codes de diagnostic. Cette innovation, qui devrait accroître la disponibilité des véhicules et réduire les coûts de maintenance, est prévue pour l'Europe en 2013.
Voir la vidéo :

 

La communication distante entre le véhicule et le réparateur agréé permet d'affiner le calendrier d'entretien, avec des intervalles d'entretien espacés en fonction de l'usage réel qui est fait du véhicule. La passerelle télématique embarquée permet d'actualiser certains paramètres à distance. Mais, à l'avenir, c'est l'ensemble des logiciels du véhicule qui pourra être mis à jour. Une démarche déjà entamée par BMW dans l'automobile.

Tesla poursuit son développement

La start up californienne est vraiment un modèle à part. Même si elle perdu de l'argent l'an dernier, elle a quand même réussi à vendre plus de 1000 roadsters électriques et a pu mener à bien le développement de sa berline Model S, dont les livraisons ont débuté en juin dernier. Tesla espère vendre 5000 voitures d'ici la fin de l'année (les livraisons ont débuté pour les 1000 premières qui sont une série limitée Signature) et table sur un volume de 20 000 en 2013. La marque dit avoir déjà reçu 10 000 réservations.



La Model S n'est pas une auto très bon marché (49 900 $ après le bonus déduit de 7500 $ aux USA). Mais, elle est en pointe sur le plan technique. Elle propose trois types de batteries (40, 60 ou 85 kWh) avec une autonomie de 160 à 300 miles (480 km), un cordon universel de chargement, une suspension active, un toit en verre panoramique, une clé programmable, des poignées de portes rétractables et surtout un écran tactile géant de 17 pouces. Plus grand qu'un iPad, il permet d'afficher la clim', la caméra de recul, la radio, le GPS et les applications qui devraient suivre.


Comme on le sait, le PDG de la marque, Elon Musk, est flamboyant. Il a aussi la chance d'avoir un réel savoir faire technique dans le domaine des batteries et du moteur électrique. Cette expertise lui vaut de collaborer avec des industriels comme Toyota (Rav4 EV) et surtout avec Daimler. Tesla va développer pour Mercedes l'ensemble de la chaîne de traction électrique (batteries, moteur électrique, électronique, logiciel) pour un futur véhicule qui serait la Classe B électrique en 2014.

Nouveau Range Rover : un 4X4 light et high tech

Un SUV bien plus léger et toujours plus efficace : telles sont les qualités du nouveau Range rover. Le mythique 4X4 étrenne une structure monocoque aluminium révolutionnaire 39 % plus légère par rapport à une carrosserie acier, ce qui lui permet de gagner jusqu'à 420 kg. Un gain de poids qui se traduit par des progrès conséquents, aussi bien en termes de performance et d’agilité, que pour la consommation et les émissions de CO2. Les ingénieurs, qui avaient déjà entamé un travail d'allègement sur l'Evoque, sont allés encore plus loin sur le Range.
En dehors de cette carrosserie légère en alu, particulièrement résistante et rigide, la marque a développé une nouvelle architecture des châssis avant et arrière et a revu les suspensions pneumatiques aux quatre roues. Résultat : tout en préservant son confort légendaire, le nouveau Range Rover améliore grandement la tenue de route et l’agilité. Ce sentiment est renforcé par le système Terrain Response de nouvelle génération qui analyse les conditions en temps réel et sélectionne automatiquement le programme le mieux adapté au terrain. Land Rover annonce également la présence à bord des dernières technologies en matière de châssis et d'assistance à la conduite.

L'hybride abordable : la meilleure solution intermédiaire

Objectivement, et même si Renault réussit à faire un peu de volume avec sa Zoé, la voiture électrique a raté son retour. Les batteries ne sont pas assez performantes et l'infrastructure de charge n'a pas suivi : autant de conditions qui n'incitent guère à abandonner le véhicule thermique (qui ne cesse de s'améliorer et de réduire sa consommation). Le plan Montebourg a pu laisser croire que les constructeurs français étaient des champions du monde dans leur catégorie, avec l'électrique pour Renault et l'hybride diesel pour PSA. Mais, en vérité, la planète automobile s'en moque. En revanche, l'industrie tricolore va apporter un vrai plus dans 5 ans avec l'hybride abordable.
 Le concept poussé par Valeo, avec un stop & start renforcé, une machine électrique et un dispositif de stockage de l'énergie, a du sens. Il permet de réduire de 15 % la consommation et d'électrifier légèrement le véhicule (décollage électrique, mode roue libre), sans le problème du fil à la patte. C'est beaucoup moins cher et on peut faire du volume. Tout cela me rappelle l'écueil de la filière E85, où on a essayé de faire acheter aux français des modèles FlexFuel avant de se rendre compte qu'il était plus logique de mettre de l'éthanol en petite quantité à toutes les pompes.
On va donc voir en 2017 (année où entre en vigueur la norme Euro 6 phase 2, avec un test d'homologation plus réaliste) des modèles légèrement hybridés, avec un réseau de bord 48 volts. PSA et Renault vont passer par là : c'est une évidence et l'un d'eux l'a déjà annoncé officiellement.
Après, le reste c'est de la com'. Le 100 % électrique et l'Hybrid4 resteront sans doute à la carte, même si les clients préfèrent le menu express...

Une autre alternative au pétrole : le gaz naturel

Tous les experts s'accordent à dire que le pétrole restera durablement cher : un facteur qui plaide pour une transition énergétique. Alors que l'on ne parle que d'électrique, une autre énergie est en train de marquer des points. Il s'agit du gaz naturel, mais, cela se passe loin de chez nous*. Selon Pike Research, quelque 25 millions de véhicules au gaz seront sur les routes d'ici 2019. Ce type d'énergie sera privilégié par les utilitaires et les camions, plutôt que sur les voitures.
C'est en Asie que l'on trouvera plus de véhicules au gaz naturel à la fin de la décennie, et plus particulièrement au Pakistan qui a déjà 2,7 millions de véhicules en circulation. Les autres pays à fort potentiel sont la Thaïlande, l'Inde et la Chine. Le gaz va aussi connaître une forte croissance en Amérique Latine (Argentine, Brésil), ainsi qu'en Iran et en Egypte. Pike Research pense que même l'Amérique du Nord va s'y mettre, avec une croissance de 10 % par an de 2012 à 2019.

*Pas tant que cela si l'on considère qu'il y a beaucoup de taxis en Allemagne qui roulent au gaz et que des stations services proposent également ce carburant pour les particuliers.

Le rétro numérique du futur embarque à bord de l'Audi R8 e-tron

On savait déjà que la R8 e-tron* allait innover par un son électronique très chiadé. La voiture de sport électrique d'Audi fera aussi la différence par un équipement très exclusif : le rétroviseur digital. Il s'agit de cet accessoire qui avait été développé spécifiquement pour les R18 des 24 H du Mans et qu'avait à son bord la version e-tron victorieuse de l'édition 2012. A la base, ce rétro high tech a été conçu pour une raison pratique : ce modèle électrique de la R8, tout comme l’Audi R18 du Mans, n’a pas de vitre arrière ni de rétroviseur conventionnel. Mais, il y a un plus évident : c'est un système composé d’une caméra et d’un écran qui affiche des images en haute résolution du trafic.



A la place du rétro classique, on trouve donc un écran couleur de 7 pouces de diagonale. C'est un écran AMOLED ( Active Matrix Organic Light Emitting Diode), élaboré en partenariat avec Samsung. La technologie, qui a déjà prouvé son efficacité dans les téléphones portables et autres appareils, est compatible avec un véhicule électrique. Ces nouveaux écrans requièrent moins d’énergie, sont plus fins et plus légers qu’un écran LCD conventionnel. De plus, les matériaux utilisés s’illuminent seuls à bas voltage. L’allumage ne prend que quelques millisecondes quelle que soit la température dans le véhicule.


Le système est couplé avec une caméra de petite taille, ultra légère et positionnée dans un recoin optimal pour l’aérodynamisme. Elle est composée d’une lentille d’un diamètre de quelques millimètres seulement et couvre un angle de vision bien plus large qu’un rétroviseur conventionnel.


La visibilité est bien meilleure, avec une image nette. Par ailleurs, dans l’obscurité, l’écran intelligent évite l’éblouissement par les phares des autres véhicules. Audi va proposer une version simplifiée sur la R8 e-tron. Mais, la marque étudie la possibilité d’ajouter des informations sur l’écran à l’avenir.

*Précisons enfin que la R8 e-tron sort bien comme prévu à la fin de l'année, contrairement à ce qu'écrivent les blogs de soi disant experts sur la voiture électrique, qui en sont encore à annoncer l'arrêt des projets d'Audi.

Renault s'associe à Qualcomm pour tester la recharge par induction

La marque au losange a signé un protocole d'accord avec Qualcomm Halo (ex Halo IPT), en vue d'expérimenter la recharge sans fil. Renault va en fait se greffer sur un test à Londres qui va débuter dans le courant du second semestre à Londres. Cette expérimentation de la recharge par induction (WEVC : Wireless Electric Vehicle Charging) va associer une dizaine de partenaires dont la mairie de Londres, ChargeMaster, ou encore Delta Motorsport (pour sa Delta E4 Coupé). Cette opération pilote a pour objectif d’évaluer la viabilité commerciale de la recharge sans fil des voitures électriques et de recueillir les avis des usagers. Renault va donc faire rouler des voitures de l'autre côté de la Manche pour explorer cette nouvelle technologie.

Volvo confirme son objectif zéro mort en 2020

Avec Mercedes et Toyota, le constructeur suédois est l'un des rares industriels de l'automobile à prendre le pari d'une sécurité optimale à bord de ses véhicules. En même temps, c'est aussi l'engagement pris par son pays d'origine*. Ainsi donc, grâce à de nouvelles technologies, Volvo devrait pouvoir franchir une étape importante par rapport à son objectif clairement affiché : plus aucun mort ni blessé grave dans un véhicule de la marque en 2020.
Les recherches de Volvo Car Corporation se concentrent sur trois domaines essentiels : le maintien en toute sécurité dans le couloir de circulation, la prévention des accidents aux carrefours et intersections, ainsi que celle des collisions avec les animaux sauvages.


Grâce à l'assistance à la conduite autonome, le conducteur pourra maintenir la voiture dans sa file et adapter son allure par rapport au trafic. A l'aide des données fournies par une caméra et des détecteurs radars, le moteur, les freins et la direction réagissent automatiquement. Si le véhicule situé devant amené à faire un écart à cause d'un obstacle sur la route, la voiture pourra d'elle-même modifier la trajectoire du véhicule en conséquence.


L'électronique pourra superviser les manoeuvres complexes aux carrefours et aux intersections. Afin de pallier les erreurs, du conducteur ou des autres usagers, les véhicules pourront réagir comme les êtres humains. Les capteurs seront les yeux, les calculateurs le cerveau et les freins les muscles. Mais la machine, elle, ne se fatigue pas et reste lucide. L'idée est d'assister le conducteur avec des technologies avancées qui fonctionneront aussi bien aussi bien à Bangkok qu'à Vancouver, en s'adaptant aux différences locales de style de conduite et de densité du trafic.


Enfin, Volvo travaille aussi sur la détection des animaux, avec un système qui déclenche automatiquement le freinage, de jour comme de nuit. L'objectif est de réduire la vitesse d'impact (initialement de 100-110 km/h, à moins de 80 km/h). Avec une vitesse inférieure à 80 km/h, les systèmes de sécurité du véhicule sont efficaces et les risques de blessures graves deviennent minimes. Il faut pour cela détecter l'animal à une distance de 30 mètres. La marque suédoise développe un système apte à reconnaître la silhouette des animaux et leur manière de se déplacer, grâce à d'énormes quantités de données collectées (élans, cerf, chevaux, bétail et à terme chevreuils et sangliers). Volvo veut réduire à zéro le nombre d'accidents à bord de ses voitures. Mais, cela nécessite ausi une étroite collaboration avec les pouvoirs publics, les compagnies d'assurance et les autres constructeurs automobiles.

*La Suède partage cet objectif avec la Suisse et le Québec.

Déjà les promos pour les voitures électriques !

Avec son offre pour la Ion à partir de 10 900 € TTC*, bonus de 7000 euros déduit, ou à 199 € par mois, en location longue durée sur 48 mois (et 40 000 km) et après un premier loyer de 5199 €**, Peugeot fait une opération de déstockage très efficace. La marque au lion adopte la même stratégie que les cousins de Citroën qui ont fait un malheur avec la C Zéro à 90 € par mois. C'est d'ailleurs ce modèle qui réalise le plus gros des volumes du mois de juillet dans l'électrique (492 sur un total de 594), le "vrai marché" se situant comme d'habitude à une centaine d'unités (que se partagent Peugeot, Mia, Nissan, Renault).
Quelles conclusions peut-on en tirer ?


Le seul moyen aujourd'hui de faire du volume avec l'électrique est de casser les prix. S'agissant de PSA, ces "coups" sont ponctuels. Le groupe est dans une mauvaise passe et il cherche à écouler les stocks. De toute évidence, il va arrêter les frais avec Mitsubishi dans l'électrique. Le deal entre les deux groupes portait sur 100 000 véhicules : un objectif qui ne sera pas atteint de sitôt.
D'autres ont aussi essayé de baisser les prix, comme Nissan avec une offre de location à 299 euros par mois pour les pros sur 37 mois et à 349 euros pour les particuliers. Il faut toutefois payer un premier loyer de plus de 10 000 euros... Mia va proposer prochainement un tarif de 13 828 euros + 49 euros de location de batterie par mois.


Pour Renault, toutes ces promos ne sont pas forcément une bonne nouvelle. Avec un bonus à 7000 euros, le prix de la Zoé passe (en théorie, car encore faudrait il que la voiture sorte à temps pour en bénéficier) à 13 700 euros. Mais c'est un tarif sans batterie. Il faut en effet ajouter 79 euros par mois sur par exemple 36 mois et dans une limite de 12 500 km par an (soit, 2844 €). Total = 16 544 €. Et encore, il ne s'agit que du prix de base, sans tenir compte des options.
Ce qu'il en ressort, c'est que cette guerre des prix (bénéfique au consommateur) va nuire aux constructeurs. La voiture électrique a un prix (en raison de sa batterie, durablement chère) et vendre à perte ne va pas arranger les affaires de ces industriels, déjà fragilisés par un marché difficile.


En attendant, Renault a eu une idée surprenante. Pour remercier les personnes ayant réservé une Zoé, la marque a décidé d'offrir une paire de baskets écologiques (si, si...). Elles sont fabriquées au Brésil par Veja et sont en toile de coton biologique, avec une semelle en caoutchouc sauvage d’Amazonie. Elles sont disponibles en série limitée et uniquement pour les 1500 premières personnes qui réserveront la Zoé (ce qui signifie qu'on n'y est pas encore). Une paire de chaussures pour l'achat d'un véhicule dont l'autonomie est moindre qu'un véhicule hybride, voilà un message assez ambigu.

*Uniquement pour les véhicules sur stock, disponibles sur le site webstore de Peugeot et sur le seul mois d'août.
**Offre valable jusqu'à fin octobre


Filauto 2015 : un projet pour l'excellence de la filière auto dans l'Est de la France

Retour sur une mesure qui avait été annoncée bien avant le plan Montebourg. Début juillet, l’Etat a annoncé son soutien à hauteur de 2 millions d’euros au projet «Filauto 2015». C'est un projet ambitieux, destiné à doper la compétitivité des entreprises de la filière automobile en Alsace et en Franche-Comté pour consolider ce secteur majeur du tissu économique des deux régions. Sur 3 années, le projet devrait concerner 250 PME, soit plus du tiers des entreprises de la filière.
Au total, c’est un budget de 5,6 M d'€ mobilisé auprès de l’Etat, des collectivités alsaciennes et franc-comtoises, du FEDER et du Groupe PSA Peugeot Citroën, sans oublier bien sûr les entreprises de la filière qui participent, elles aussi, à cet effort.
C’est dans le cadre des Investissements d’Avenir, suite aux Etats Généraux de l’Industrie, que le Pôle Véhicule du Futur (et son programme Excellence Industrielle PerfoEST) et les CCI d’Alsace et de Franche-Comté ont décidé de lancer ce projet pour finalement déposer, en juin 2011, un dossier répondant à l’appel à projets « Filières stratégiques ».
Sur le fond, « FilAuto 2015» est un projet pragmatique, car il s’appuie sur les retours d’expérience des actions menées par les différents partenaires depuis des années au profit de la filière automobile. Sur la forme, c'est un exemple tout à fait inédit d’un travail collaboratif entre deux régions.

Mars Curiosity : la voiture d'après demain ?

Ainsi donc, le véhicule d'exploration lancé par la NASA il y a 8 mois s'est posé hier matin sur Mars à la seconde près. Très impressionnant. J'avais eu l'occasion de voir à Nantes une réplique à l'échelle 1 de Curiosity, il y a quelques mois. Elle se trouve actuellement à Toulouse*. Le véritable et unique exemplaire, qui a nécessité un investissement de 2,5 milliards de dollars, est l'objet le plus sophistiqué jamais lancé dans l'espace. Voici donc les caractéristiques de ce rover martien qui a la taille d'une Mini Cooper.



D'un poids de 899 kg (5 fois plus lourd que les véhicules robotisés Spirit et Opportunity lancés précédemment sur la planète rouge), Curiosity embarque 75 kg de matériel. Il dispose de sondes et de capteurs, dont certains éléments d'origine française. L'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap), une unité mixte de recherche du CNRS et de l'université Paul-Sabatier de Toulouse a par exemple conçu et réalisé la ChemCam (Chemical Camera) : un outil révolutionnaire qui permettra de diriger Curiosity vers les cibles les plus intéressantes. La France a également contribué à une partie du laboratoire d’échantillons SAM (Sample Analysis at Mars).

Voir la vidéo :


Curiosity : la France sur Mars par EnjoySpaceTV

C'est aussi un véhicule électrique à hautes performances.


Plutôt que des panneaux solaires, les ingénieurs ont choisi d'équiper Curiosity d'un réacteur nucléaire** ! L'engin a embarqué assez de plutonium 238 pour mener à bien sa mission d'exploration pendant deux ans. La NASA a vu large puisque le réacteur peut fournir en théorie l'équivalent de 14 ans d'électricité ! Cela permettra de répondre aux besoins accrus d'énergie et de s'affranchir des contraintes de l'hiver martien et des périodes nocturnes. L'énergie ainsi stockée vient alimenter des batteries lithium-ion. 
En principe, Curiosity est prévu pour parcourir 20 kilomètres sur la surface de Mars.


La NASA a repris l'idée du moteur roue. Chacune des 6 roues du Rover martien est équipée d'un moteur électrique brushless au niveau du moyeu. Les roues sont indépendantes pour plus de mobilité. Curiosity peut ainsi franchir des obstacles.


Parmi les partenaires, aux côtés de la NASA, on peut également citer Wind River qui fournit un système d'exploitation temps réel multitâche et embarqué. C’est l'OS VxWorks qui a permis l’atterrissage complexe et de haute précision de Curiosity sur Mars, et qui permettra aussi au robot de réaliser des missions critiques et de haute précision.
Pour l'anecdote, Wind River travaille aussi dans l'automobile, mais plutôt sur la partie multimédia.

*La suite de la mission de Curiosity sera retransmise en permanence à la Cité de l'Espace, qui présente jusqu'à fin août 2013 une exposition "Explorez Mars" où il est possible de voir une réplique du robot de 900 kilos, et de manier à distance le mât portant ChemCam.
**D'un poids de 4,8 kg, ce réacteur comporte très peu de parties mobiles. La chaleur dégagée par la radioactivité est directement convertie en électricité par des thermocouples. Le rendement n’est pas extraordinaire (la puissance électrique est de 120 watts pour 2 000 watts thermiques), mais la fiabilité est quasi absolue et la durée de vie très importante.

Plus d'infos : http://www.jpl.nasa.gov/news/fact_sheets/mars-science-laboratory.pdf

Clarion lance Smart Access : un service de cloud computing

Lancé depuis le mois de juin en Amérique du Nord et au Japon, puis destiné à être déployé progressivement dans d'autres pays, Smart Access est un service de télématique dans le Cloud. Il illustre au passage le nouveau positionnement de Clarion qui passe d'un fabricant d'équipements embarqués à celui de fournisseur de solutions d'informations embarquées. Ce service de cloud computing a d'ailleurs été élaboré en partenariat avec Hitachi.

En passant par la liaison Internet du smartphone, et grâce à une interface dédiée sur les nouveaux systèmes de navigation Clarion, Smart Access permet d'utiliser de nombreuses applications dans le véhicule et en temps réel, provenant de différentes sources, à l'aide d'une architecture de service télématique dans le Cloud.
L'intérêt est aussi de faire du VRM (la gestion de la relation véhicule), avec une gestion de la maintenance, en lien avec les informations des capteurs, ainsi que du CRM (gestion de la relation client). Le service fournit en permanence au client des informations utiles et peut gérer aussi des fonctions annexes comme l'appel d'urgence par Internet. La mise à jour et l'ajout de nouveaux contenus pourront être réalisés par l'intermédiaire de Smart Access.
En ce qui concerne les constructeurs automobiles, l'interface Open Source permettra de connecter leur propre équipement embarqué, mais également celui d'autres fabricants.

Daimler se positionne de plus en plus sur la mobilité durable

Le groupe allemand a décidé de s’associer au plus grand réseau de covoiturage au monde, Carpooling.com, qui comptabilise plus d'un million d'usagers chaque mois dans toute l'Europe. Les deux acteurs collaboraient déjà au projet-pilote Moovel*. Daimler, qui devient actionnaire minoritaire, va contribuer à renforcer le modèle du co-voiturage moderne (application pour smartphone, Facebook) en Europe et ailleurs. Le groupe s’implique déjà dans la mobilité avec Car2go** qui compte plus de 130 000 clients, utilisant des Smart thermiques ou électriques. La société détient par ailleurs une participation dans MyTaxi (application mobile sur iPhone et Android) depuis le début de l'année. De plus, Daimler a acquis une grande expérience concernant le marché du covoiturage dans le cadre de deux projets pilotes à Ulm et à Aix-la-Chapelle avec son système de covoiturage ad-hoc : car2gether.

*Une plateforme de mobilité testée à Stuttgart qui permet, grâce à une application pour iPhone, de programmer un itinéraire pour aller d’un point A à un point B en utilisant plusieurs modes de transport (bus, train, co-voiturage, taxi…). Elle va être étendue prochainement à Berlin.
**Disponible en Allemagne, en Autriche, en France (à Lyon, le service a été arrêté temporairement en raison d'un litige sur le nom), en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, au Canada et aux USA.

Innovation : PSA met en avant le design des usages

La direction de la recherche de PSA Peugeot Citroën se réinvente petit à petit. Baptisée la DRIA (Direction de la Recherche et de l'Innovation Automobile*), elle va changer de nom en septembre et devenir la Direction de la Recherche, de l'Innovation et de la Technologie Avancée. Le souhait du groupe est de s'ouvrir à d'autres compétences. C'est la raison pour laquelle il a tissé des liens avec les Open Labs et des industriels extérieurs à l'automobile (dont EADS par exemple). Une autre évolution consiste à mieux intégrer le client dans l'innovation. C'est ainsi que PSA a mis en place une cellule chargée d'évaluer l'impact des technologies par rapport aux attentes des usagers. Elle a pour nom UXIN (User Experience Innovation).



Cette cellule d'une dizaine de personnes s'articule autour d'une spécialiste au profil particulier. Saran Diakité Kaba est designer depuis dix ans et enseigne à l'école Strate Collège. Son parcours l'a amenée à faire du management de l’innovation par l’expérience utilisateur. Autrement dit, son rôle est de mettre en scène les usages futurs (la connectivité dans le véhicule par exemple) et rendre ces services simples et accessibles. On passe d'une logique de techniciens à une expérience client, où le design de l'interface doit justement faire oublier la technologie. Ca doit marcher et être magique.
On devrait prochainement voir les premiers fruits de cette approche au niveau de la connexion du smartphone dans le véhicule.

*Terme qui a remplacé il y a trois ans l'ingénierie automobile)

Project Detroit : la voiture connectée du futur vue par Microsoft

Le géant de l'informatique a conçu un concept car qui préfigure la voiture connectée de demain. Répondant au nom de code "Project Detroit", il s'agit d'une Ford Mustang, revue par un designer spécialiste du tuning, et intégrant toutes les technos de Microsoft. On y trouve un Widows Phone, la Xbox avec une commande Kinect, le moteur de recherche Bing, la plateforme de cloud Windows Azure et même le nouveau logiciel Windows 8 sur une tablette et le tableau de bord. Bien entendu, le système SYNC - que l'éditeur de logiciels a conçu pour Ford - est également représenté dans le véhicule.
Parmi les fonctions les plus innovantes, on peut relever la commande à distance du véhicule par le smartphone (qui permet aussi de voir avec des caméras ce qui se passe autour du véhicule), la connexion Wi Fi et 4 G, ainsi que la possibilité de projeter des infos géolocalisées sur le pare-brise (voire un jeu à l'arrêt) et d'afficher un message sur la vitre arrière pour demander aux automobilistes de ne pas trop coller.