PSA-GM : mieux que Renault-Nissan ?

Ainsi donc, PSA Peugeot Citroën et General Motors ont décidé d'unir leurs destins dans le cadre d'une alliance mondiale. Ce n'est pas rien, car le seul GM - qui est redevenu le numéro 1 de l'automobile - pèse à lui seul plus 9 millions de véhicules par an. C'est plus que Renault-Nissan (7 millions) et Daimler (un peu moins de 2 millions). Avec le concours de PSA (4 millions de véhicules), cette nouvelle alliance représente le chiffre incroyable de 13 millions de véhicules. Soit, l'équivalent de Volkswagen plus Fiat-Chrysler, ou Renault-Nissan plus Toyota ! PSA va donc, sur le papier, faire mieux que son frère ennemi qui avait pourtant lancé la mode des partenariats stratégiques.



Selon les termes de l'accord, PSA Peugeot Citroën et General Motors partageront certaines plates-formes, modules et composants sur une base mondiale, de façon à jouer sur les volumes. L'objectif est bien sûr de réduire les coûts liés au développement de nouvelles technologies et aux émissions de CO2. Les deux partenaires vont jouer la complémentarité sur le diesel, l'hybride et l'électrique. En première phase, PSA Peugeot Citroën et General Motors se concentreront sur les véhicules particuliers de petite et moyenne taille, les monospaces et les crossovers. Par la suite, les deux partenaires prévoient également de développer conjointement une nouvelle plateforme pour les véhicules à faibles émissions de CO2. Les premiers véhicules issus d'une plate-forme commune seront commercialisés à partir de 2016.

La voiture électrique va accélérer le déploiement de l'éclairage à LED

Les LEDs sont de plus en plus présentes dans l'automobile. Ces diodes luminescentes ont d'abord fait leur apparition sur les feux arrière, puis sur les feux de jour*, où elles participent au design des nouveaux modèles. Cela est vrai pour Audi, comme pour les modèles du groupe PSA (DS3, 308, 508 RXH), où la technologie joue le rôle d'une signature lumineuse. Mais, le meilleur reste à venir avec l'éclairage à LEDs à l'avant. Jusqu'à présent réservés aux modèles haut de gamme (Lexus, Audi), ces feux high tech vont débarquer sur des modèles beaucoup plus courants, en particulier sur les voitures électriques.



La révolution est déjà en marche, puisque la Nissan Leaf propose déjà ce type d'éclairage, fourni par Valeo et son partenaire Ichikoh. 2 LEDs dans chaque phare offrent, pour une consommation totale de 50 watts, un flux lumineux de plus de 500 lumens, soit l'équivalent de l'halogène ou du xénon. Ce n'est pas un hasard, ou une coquetterie. D'une part, les phares sont très profilés pour des raisons liées à l'aérodynamisme. D'autre part, et c'est une conséquence du premier choix, il n'y avait pas la place dans le projecteur pour y mettre un éclairage classique. Selon toute vraisemblance, Renault va aussi opter pour les LEDs sur la Zoé. La technologie contribue à renforcer le design, qui est précisément l'un des points forts de ce modèle.


Au-delà du fait que c'est joli et que l'on peut ainsi modifier la forme des projecteurs, l'éclairage à LEDs se distingue aussi par sa durée de vie supérieure et surtout une bien moindre consommation d'énergie (deux fois moins, soit l'équivalent de 1 g de CO2 par km pour un modèle thermique). Or, il est vital sur un véhicule électrique de préserver au maximum la batterie pour aller plus loin. La technologie a par ailleurs d'autres qualités comme une répartition plus ciblée de la lumière et l'ajout de nouvelles fonctions.
Le véhicule électrique n'est pas le seul vecteur pour les LEDs. Mais, il est clair que son arrivée contribue à accélérer leur déploiement.

*obligatoires depuis 2011 en Europe sur les nouveaux modèles

Blueprint for Mobility : les solutions de Ford pour 2025

Dans un discours prononcé à Barcelone, en ouverture du Mobile World Congress, le grand salon des télécoms, Bill Ford a levé le voile sur le programme « Blueprint for Mobility ». C'est un plan d'action qui propose de travailler en commun entre gouvernements, responsables des infrastructures et industriels pour résoudre le problème des embouteillages. L'idée ? Connecter tous les véhicules de la terre, en utilisant les technologies de l'information pour fluidifier le trafic et repenser les déplacements. L'horizon est situé à 2025, avec des objectifs à court, moyen et long terme.



A court terme (5 à 7 ans), le souhait est de développer chez Ford des solutions embarquées de communication mobile pour informer le conducteur des embouteillages et accidents, développer des dispositifs d’alerte entre véhicules, mettre en place un contrôle intelligent de la vitesse et commencer à introduire des fonctions autonomes pour le stationnement et la conduite à faible vitesse. L'idée de Ford, en exploitant les technologies existantes telles que le stationnement semi-automatique, le régulateur de vitesse actif et l’Active City Stop doivent déboucher sur une conduite plus connectée, plus sûre et plus efficace. La marque propose également de développer de nouveaux modèles d’utilisation des véhicules, à l’image de la collaboration de Ford avec Zipcar, leader mondial de l’autopartage.


A moyen terme (2017 – 2025), Ford propose de lancer des technologies de conduite semi-autonome, tels que des dispositifs de pilotage automatique activés par le conducteur et des systèmes de conduite en convoi utilisables dans certaines situations. Elles doivent contribuer à une meilleure sécurité tout en permettant au conducteur de reprendre le contrôle à tout moment si nécessaire. Le programme propose de favoriser l’interaction entre les véhicules empruntant une même route, grâce à l’augmentation permanente de la puissance de calcul et du nombre de capteurs montés sur les véhicules, de manière à réduire les accidents aux intersections et à permettre, dans certaines situations, de changer de voie ou de prendre une sortie de manière autonome ou semi-autonome. Le constructeur veut aussi garantir une meilleure exploitation du temps et de l’énergie grâce à la communication entre le véhicule et le nuage de données (le fameux Cloud Computing), mais aussi entre le véhicule et l'infrastructure, en suggérant par exemple des solutions de transport alternatives en cas d'embouteillages inévitables ou en réservant automatiquement un stationnement à destination. Autres idées fortes : créer un réseau de mobilité intégré avec des véhicules connectés à des bases de données publiques et lancer de nouveaux types de véhicules urbains à 1, 2 ou 3 passagers.


Sur le long terme (au-delà de 2025), la marque à l'ovale propose de donner naissance à une organisation radicalement différente des solutions de mobilité. Celles-ci feraient se côtoyer les piétons, les vélos, les véhicules particuliers et les moyens de transport publics et professionnels dans un réseau unique connecté, afin de gagner du temps, de préserver les ressources, de réduire les émissions polluantes et d'améliorer la sécurité. L'objectif est aussi de développer des véhicules intelligents, capables de se déplacer de manière totalement autonome sur grande distance et de se garer automatiquement. Enfin, Ford propose de mettre en place un véritable réseau de solutions de mobilité qui compléterait les véhicules personnels par des services partagés connectés et efficaces, avec un modèle économique viable. En conclusion, un plan très ambitieux et sans doute difficile à mettre en place. Mais, Ford a au moins le mérite de montrer la voie et de lancer une réflexion au niveau mondial.

Les constructeurs automobiles font le déplacement à Barcelone pour le Mobile World Congress

Grande première : c'est à Barcelone que Ford a décidé de révéler les lignes définitives du B-Max. Ce nouveau modèle a été présenté en première mondiale au Mobile World Congress, la grand messe mondiale des télécoms qui s'ouvre aujourd'hui. Ce choix s'explique par la volonté de Ford de communiquer sur son système SYNC, déjà diffusé sur plus de 4 millions de véhicules à ce jour, et qui va arriver en Europe avec le B-Max. Ce petit monospace va en effet intégrer la commande vocale pour piloter la téléphonie mains-libres et la musique à bord, via l'autoradio (avec CD et radio numérique DAB) ou tout périphérique de type USB (clé, lecteur MP3) ou relié sans fil à la technologie Bluetooth. Le B-Max inaugure également l'appel d’urgence, en utilisant le téléphone portable de son conducteur ou d'un passager pour appeler directement les services de secours dans la langue locale déterminée d’après l’emplacement du véhicule.



Ford vise à terme 13 millions d’utilisateurs dans le monde d’ici 2015, dont plus de 3,5 millions en Europe. Il prépare aussi l'avenir à travers le concept Evos, déjà vu à Francfort l'an dernier, et qui se distingue par la technologie du "cloud computing". Grâce aux informations du cloud, le véhicule offre à ses occupants la même connexion qu'au domicile ou au bureau. La voiture connaît le conducteur et adapte automatiquement sa tenue de route, sa direction et sa gestion moteur pour lui procurer une dynamique de conduite exceptionnelle.


Ford va aussi concourir pour les Global Mobile Awards, une compétition qui concerne les applications, dans la catégorie automobile pour son système SYNC. Mais, la marque à l'ovale n'est pas la seule à faire le voyage à Barcelone. Mercedes est aussi en lice dans la même compétition pour l'application AMG Performance Media sur Android (qui permet de mémoriser des données du véhicule*).
Par ailleurs d'autres marques interviennent dans des conférences. C'est le cas de BMW et de Nissan qui, comme Ford d'ailleurs, plancheront sur le thème de la communication mobile embarquée. L'accès à Internet et les applications pour délivrer des informations en temps réel sont au coeur de la stratégie d'un grand nombre de constructeurs. 

*température d’eau de refroidissement, d’huile moteur et d’huile de boîte, couple, puissance, position de la pédale d’accélérateur (0 à 100 %), pression des pneus momentanée aux quatre roues.

Volvo travaille sur un concept intelligent de recharge des véhicules électriques

Engagé dans l'électrique et l'hybride plug in, Volvo s'intéresse aussi à l'infrastructure de charge. C'est à ce titre que le constructeur figure parmi les partenaires du projet de recherche ELVIIS (Electric Vehicle Intelligent Infra Structure) qui développe une recharge pilotée de façon intelligente. Celle-ci utilise au choix l'écran tactile de bord, en lien avec le GPS embarqué, ou le contrôle à distance via un smartphone ou une tablette. Une démo est d'ailleurs prévue la semaine prochaine lors du congrès Mobile World Congress, à Barcelone, où une Volvo C30 Electric spécialement équipée sera présentée. Le projet remonte à 2009 et regroupe, Outre Volvo, Ericsson, le fournisseur d’énergie Göteborg Energi et l’Institut de recherche Viktoria. Mais, il entre dans une phase finale et pour une période d'un an avec 5 véhicules de test.


 Voir la vidéo :

 

Quel que soit le mode choisi, la voiture communique par liaison téléphonique mobile avec le réseau électrique et établit les critères de recharge en fonction de l’état du réseau et des meilleures conditions tarifaires. C'est ce qu'on appelle du smart grid. La facturation se fait de façon automatique, avec un décompte sur la facture personnelle d'électricité du conducteur. Toute interruption imprévue du processus de recharge est directement signalée au conducteur sur son smartphone.
Le concept est développé dans le cadre d’une plate-forme de communication générique afin que cette technologie soit utilisable partout dans le monde. Elle pourrait intéresser les nouveaux opérateurs de mobilité de demain.
Liens : http://www.viktoria.se/node/6960http://www.ericsson.com/res/thecompany/docs/press/media_kits/elviis_content_summary_v6.pdf

Mercedes veut faire de ses voitures des smartphones sur 4 roues

La marque à l'étoile, qui avait été dans les premières à intégrer l'iPhone dans ses voitures, va proposer un kit permettant aux clients qui ont un smartphone d'Apple de l'utiliser avec tout un ensemble de services, dont la reconnaissance vocale Siri. L'offre sera d'abord proposée sur la Classe A, puis quelques mois plus tard sur les Classes B, C et E. Ce "Kit Drive Plus" sera différent, par rapport au kit pour iPhone déjà développé chez Smart. La firme à l'étoile entend s'investir dans les applications et proposer régulièrement de nouveaux services afin que ses clients restent connectés en permanence.



Le salon de Genève sera l'occasion de découvrir cette nouvelle interface - que Mercedes qualifie de révolutionnaire sur la Classe A. Grâce à ce kit, qui se double d'une application, développée en interne, les conducteurs pourront accéder à tout le contenu de leur iPhone avec un affichage sur l'écran du véhicule et une molette sur l'accoudoir central. De plus, le système se pilote à la voix. Il reprend en effet le compagnon intelligent SIRI de l'iPhone 4S. En langage naturel, on peut ainsi sélectionner des musiques, consulter les prévisions météo ou encore dicter des SMS et des e-mail.
Le kit de Mercedes, qui est compatible avec le système audio d'entrée de gamme, propose les services suivants :
- un bouquet de web radios avec Aupeo
- l'accès aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter)
- les cours de la bourse
- un système de navigation Garmin avec des cartes en 3D et le trafic en temps réel
- la mémorisation automatique de l'emplacement du véhicule (Car Finder).
L'autre nouveauté est l'affichage contextuel et basé sur la localisation du contenu du menu sous les rubriques "social", "Media" et "Lieux". C'est le prolongement de ce qui avait été montré lors du CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas.


Au-delà du kit iPhone, Mercedes compte proposer également des applications pour les clients qui utilisent le système multimédia COMAND Online, via un smartphone relié par Bluetooth. A partir d'une boutique en ligne, les utilisateurs pourront enrichir le système de navigation, qui propose déjà des applications innovantes telles que Google Local Search, y compris Google Street View et Panoramio. Daimler, qui compte proposer une douzaine de nouvelles applications par an, a mis en place des groupes de développement à la fois à Palo Alto, en Californie, et à Bangalore, en Inde.

Vers une alliance entre PSA et GM ?

Selon notre confrère La Tribune, PSA Peugeot Citroën serait en train de négocier les conditions d'une alliance avec General Motors. Les discussions, entrées en phase finale, pourraient déboucher sur un accord qui serait alors annoncé en ouverture du salon de Genève. Une hypothèse qui semble crédible. Tout comme d'autres journalistes, j'avais été surpris de voir Philippe Varin, le PDG de PSA, à bord du vol AF 378 qui nous emmenait à Detroit, le 8 janvier dernier. Il a bien le droit d'aller aux Etats-Unis mais sa présence ne pouvait être motivée que par un rendez-vous important. Le groupe confirme "être en discussion pour des projets de coopérations et d'alliances", en précisant toutefois qu'il n'y a "aucune certitude pour qu'elles aboutissent".



Sur le papier, une telle alliance serait une bouée de sauvetage pour PSA, trop isolé en Europe. General Motors pourrait ouvrir les portes des marchés américains (nord et sud) et asiatiques (Chine et Inde notamment). En échange, le groupe français pourrait aider son partenaire à trouver des synergies pour le marché européen, où il est déficitaire depuis dix ans. Le Financial Times précise que les deux groupes pourraient développer en commun des moteurs, des transmissions et des véhicules.
GM (et en particulier Opel) pourrait bénéficier des moteurs diesel et pourquoi pas des petits moteurs essence de PSA. Inversement, le français pourrait s'appuyer sur l'américain pour l'électrique et l'hydrogène.
Des économies d'échelle sont possibles entre les deux groupes, mais la conclusion d'un tel accord dépend maintenant de la décision de la famille Peugeot. Or, GM pèse deux fois plus lourd que PSA. Et l'alliance va plus loin que les coopérations ponctuelles que le groupe français mène avec BMW (moteurs essence, hybrides), Fiat (utilitaires), Ford (moteurs diesel), Mitsubishi (voitures électriques, 4X4) et Toyota (petites voitures).


Mais, l'alliance entre les deux groupes ne passera pas forcément par des échanges capitalistiques. Dans un passé récent, les fusions n'ont pas marché. Il suffit de voir ce qu'a donné l'aventure Daimler-Chrysler... Pour sa part, GM garde sans doute un souvenir cuisant de ses fiançailles avec Fiat. Mais, le groupe américain, qui s'est bien rétabli, avait tenté de se rapprocher de Renault-Nissan. Il a peut être trouvé le bon partenaire avec PSA, à qui on a déjà prêté des projets d'alliance avec Fiat-Chrysler et Mitsubishi. Au-delà du partenariat stratégique qui se joue pour le constructeur français, et qui est sans doute le seul moyen de le rendre viable à long terme, c'est un meccano industriel qui se met en place. Je dirais même une tectonique des plaques avec des mastodontes tels que GM (avec PSA), Toyota, le groupe Volkswagen, le trio Renault-Nissan-Daimler et le reste du monde.

Volkswagen veut faciliter l'intégration des énergies alternatives grâce à sa nouvelle plateforme

Compte tenu des 220 modèles existant au sein du groupe, Volkswagen a fait de la standardisation le pilier de sa stratégie, avec déjà à son actif plusieurs plateformes modulaires*. La dernière a pour nom la MQB. Cette plateforme multimarques vise les segments A0 à B à forts volumes, autrement dit de la Polo jusqu’à la Passat en passant par la Golf. Son point fort est une position de montage identique pour tous les moteurs, depuis l'essence** et le diesel jusqu’aux moteurs entièrement électriques, en passant par les versions hybrides et le gaz naturel.



Pour parvenir à cet exploit, Volkswagen a remanié en profondeur sa famille de moteurs à essence. Ainsi, les ingénieurs ont fait pivoter la culasse, puis adapté la disposition des principaux raccordements et l’inclinaison des groupes aux autres moteurs. De la sorte, le côté admission se trouve désormais toujours à l’avant et le côté échappement à l’arrière. Dans la foulée, le schéma de bride moteur/boîte de vitesses a pu être uniformisé, permettant d’utiliser les mêmes boîtes pour plusieurs familles de moteurs, dans toutes les catégories de couple.
Le calcul est simple chez VW : les parts élevées de pièces communes permettent de réaliser des économies d’échelle. Grâce à ces efforts, le groupe a pu réduire ainsi de 88 % le nombre de variantes de moteurs et de boîtes de vitesses au sein de la plateforme MQB. Il peut ainsi produire des automobiles à des tarifs adaptés au marché, dans le monde entier, et proposer une offre beaucoup plus large. C’est également un moyen de mettre les technologies nouvelles et durables à la portée des acheteurs de voitures neuves dans les pays émergents. De plus, il est plus facile de s’adapter ainsi aux besoins locaux.


Par ailleurs, la plateforme MQB permet de limiter la prise de poids. Si on prend l’exemple de la Golf, en dépit de progrès significatifs dans le domaine du confort et de la sécurité du véhicule, le poids de la prochaine génération (la septième) restera au niveau de la quatrième génération (1997 – 2003). Dans le même temps, l’arrivée des premiers modèles à base MQB s’accompagnera d’une vingtaine d’innovations en matière de sécurité et de connectivité, jusque-là réservées aux segments supérieurs.

*comme la plateforme modulaire longitudinale MLB d’Audi, la plateforme modulaire standard MSB issue du centre de compétences Porsche et la « New Small Family » qui, avec la Volkswagen up!, la SEAT Mii et la Škoda Citigo, s’impose comme la série la plus compacte du groupe.
**dont les premiers quatre-cylindres au monde à coupure des cylindres (ACT)

L’hybride modulaire par PSA

En déployant l’hybride diesel en 2012, sur des modèles de série, le groupe français concrétise sa promesse d’une solution technologique visant à réduire encore plus les émissions de CO2. Il répond même, avec 4 modèles lancés* cette année, à l’effort consenti par Renault pour se doter d’une gamme de 4 véhicules dans un autre type d’énergie, le 100 % électrique. Le choix de l’hybride diesel n’est pas exclusif à PSA, puisque Volvo va lancer un break utilisant cette technologie (le V60 D6 qui sera rechargeable) et que Mercedes va sortir aussi une Mercedes Classe E associant l’électricité et le gazole. Le français est par contre le seul – pour le moment – à proposer une architecture qui permet d’avoir les 4 roues motrices, grâce à un moteur électrique monté sur l’essieu arrière. Il peut aussi faire évoluer son système pour l’adapter si besoin au moteur à essence.



Les ingrédients de la technologie Hybrid4 sont connus : un moteur 2 L HDI avec filtre à particules de 163 ch, un moteur électrique de 37 ch à l’arrière et le système e-HDI de coupure automatique du moteur, le tout relié à une boîte pilotée à 6 vitesses.

Voici les composants sur la 508 RXH :



On obtient ainsi une puissance cumulée de 200 ch, un boost à l’accélération (mode sport) et un mode tout électrique qui permet de rouler pendant 3 à 4 km en fonction de l’état de charge de la batterie. Voici une vidéo qui récapitule les différents modes disponibles sur l'Hybrid4 :

 

Sur les 4 modèles déployés cette année, ces composants sont associés à une batterie NiMH (nickel métal hydrure), dont la technologie est éprouvée et présente aussi l’avantage d’être moins chère, à défaut d’être la plus performante. Mais, cela va évoluer d’ici un an.


Dans le cadre de son association avec BMW (les groupes ont créé une joint venture baptisée BMW Peugeot Citroën Electrication), PSA va en effet passer à la batterie lithium-ion, tout en ajoutant la fonction rechargeable à l’hybride. La solution est actuellement en test. L’idée est de proposer une autonomie limitée à une vingtaine de km (comme sur la Prius plug in), tout en conservant la même architecture. Le groupe pense que cette approche est plus pertinente que celle de GM avec la Chevrolet Volt et l’Opel Ampera. L’hybride rechargeable, déjà acté chez BMW sur la future i8, viendra renforcer l’offre chez PSA. L’architecture devra en conséquence être modifiée, car il faudra un moteur électrique plus performant que celui qui est prévu actuellement.


Il faut bien comprendre que l’architecture Hybrid4 est modulaire. Ce choix, dès l’origine du projet, a permis de pouvoir très vite transférer les composants sur deux plateformes différentes (celle de 3008/DS5 et celle de la 508). Dans l’avenir, il sera possible de jouer sur la batterie et le moteur électrique, mais aussi sur le moteur thermique. Pour certains marchés (par exemple la Chine), PSA pourra par exemple remplacer le HDI par un moteur à essence. Il pourra aussi intégrer en cours de route une boîte à double embrayage (pour le moment inexistante), qui serait du meilleur effet sur l’Hybrid4. La priorité est l’hybride diesel, avec un déploiement qui pourrait concerner à terme des véhicules plus compacts. Mais, d’autres options sont également sur la table.

*3008, 508 RXH et 508 Hybrid4 chez Peugeot, DS5 Hybrid4 chez Citroën

Les nouveautés de BMW ConnectedDrive à Genève

Le constructeur allemand va présenter de nouveaux services, en particulier à bord de la nouvelle Série 3. Ainsi, le modèle plus vendu de la marque va bénéficier de BMW Connected. Cette application pour iPhone permet d'afficher les fonctions webradio, Facebook ou Twitter ainsi que la recherche "Wiki Local*" et des news sur l'écran de la voiture et de les commander à l'aide de l'iDrive. Pour utiliser cette application, la voiture doit être dotée du système de navigation Professional et de l'interface Bluetooth. Lorsque l'iPhone est connecté au véhicule, les contenus de "BMW Connected" peuvent être utilisés dans la voiture. Même si l'iPhone est dans le compartiment de rangement, le conducteur peut suivre ses messages Facebook et Twitter, en lecture sur le grand écran quand il le peut, sinon en lecture vocale avec le text to speech. Grâce à des modules préformulés qui sont définis et sauvegardés dans l'application de l'iPhone, cette dernière fait appel sur demande à des informations concernant la voiture, telles que la vitesse, la température extérieure ou la destination. Il est donc possible de répondre à tout moment aux nouvelles entrées et aux nouveaux messages à partir de la voiture.



En utilisant son portable comme un modem, le client de la Série 3 peut aussi accéder à BMW Live. Contrairement au portail BMW On Line qui fonctionne avec une carte SIM intégrée au véhicule, cet autre service donne accès à des fonctions supplémentaires comme le flux d'informations RSS, des informations météo, la recherche locale Google, la fonction Panoramio (pour afficher la photo du lieu de destination sur le GPS) et Google Street View. La seule chose que doit faire le client pour activer ses informations préférées est d'entrer le domaine désiré. Le portail recherche lui même les flux RSS désirés sur le site Internet et propose la lecture par synthèse vocale.


L'autre nouveauté est la fonction RTTI d'information routière en temps réel. Grâce à un plus grande nombre de données, qui transitent par la téléphonie mobile (carte SIM du véhicule), le conducteur a des infos plus à jour. En plus des autoroutes et des routes nationales, la fonction inclut également les routes départementales ainsi que les rues principales et les rues latérales en ville. Ainsi, le système de navigation trouve toujours la route la plus rapide qui le mène à son but.

*La fonction Wiki Local offre la possibilité de sélectionner des articles Wikipédia sur la position actuelle, la destination ou des codes postaux. Le Wiki Local Tourguide emmène le conducteur qui le désire aux sites touristiques les plus importants. Les informations correspondantes peuvent également transmises dans votre voiture par voie orale.

BMW déploie une sécurité de haut niveau sur la Série 3

La nouvelle Série 3 se distingue par plusieurs innovations qui renforcent significativement la sécurité. La plus emblématique est l'assistant pleins feux qui allume et éteint les phares de façon automatique, grâce à une caméra, en adaptant le faisceau de façon à ne pas éblouir les véhicules que l'on croise. La voiture couple ce système avec l'éclairage directionnel adaptatif, qui répartit la lumière en fonction du tracé de la route. Ce n'est pas vraiment une première, mais la technologie devient plus abordable. De même, la caméra embarquée au niveau du pare-brise joue le rôle d'un avertisseur de risque de collision en surveillant la distance avec les véhicules qui précèdent et fait vibrer le volant en cas de dérive de la trajectoire (le système fonctionne même dans l'obscurité dès que les phares sont allumés). Mais, ce n'est pas tout. La Série 3 fait aussi preuve d'anticipation.



En effet, l'avertisseur de risque de collision "prépare" la voiture à freiner si un danger est détecté. A une vitesse de 50 km/h, le système de freinage est déjà préconditionné et le seuil de déclenchement de l'assistant de freinage hydraulique est baissé. Cette mesure aide le conducteur à réagir en en cas d'urgence, mais le frein n'intervient toutefois pas automatiquement. La décision revient au conducteur, qui peut configurer le niveau de sensibilité du pré-avertissement de collision automatique. Par contre, en cas de situation critique, les ceintures de sécurité des sièges avant se tendent, les vitres latérales et le toit coulissant se ferment automatiquement. La protection active reconnaît une collision imminente via la caméra avant, par un freinage d'urgence déclenché par le conducteur ou par un sous virage ou survirage.


Ajoutons encore que la Série 3 veille aussi sur les manoeuvres du pilote. La caméra montée sur le rétroviseur intérieur détecte les panneaux, aussi bien en bordure de route que sur les affichages variables des ponts et des autoroutes pour les comparer aux données du GPS. En cas de travaux, par exemple, la voiture va afficher une interdiction de doubler. Ce n'est toutefois qu'un simple rappel. BMW n'a pas décidé d'adapter le système LAVIA que voudraient imposer certaines associations.

ACVIS : la solution d'Accenture pour le véhicule connecté

L'entreprise de conseil américaine a développé un outil intégré qu'elle veut proposer aux constructeurs d'automobiles et de poids lourds pour faciliter les services à la demande à bord du véhicule, de l'accès Wi-Fi à la capacité de traiter les paiements mobiles pour le parking, l'assurance et les péages, sans oublier la navigation connectée et les services géolocalisés. Son nom est l'ACVIS (Accenture Connected Vehicle Integrated Solution). Il réunit les compétences d'Accenture dans l'automobile et les services mobiles pour aider les équipementiers et les constructeurs à proposer des technologies pertinentes.

 Accenture estime que son outil pourrait rapporter à chaque constructeur jusqu'à 200 $ par an en revenus supplémentaires par voiture. Les nouvelles technologies de communication vont se développer dans tous les segments du marché automobile dans un proche avenir. Mais, si les constructeurs ont un savoir faire dans la navigation, ils ne maîtrisent pas le e-commerce. Or, c'est par des services on line et des revenus qu'ils pourraient faire la différence. La rupture ne viendra pas d'une "killer app" (une application qui fait sensation), mais d'un ensemble de services.
Le système ACVIS est en cours de déploiement par un grand constructeur automobile mondial. Le client travaille en collaboration avec Accenture pour aider à intégrer la technologie et la solution back-end pour la facturation en ligne. La solution peut intégrer aussi l'appel d'urgence, le diagnostics à distance, le déclenchement d'une alerte en cas de vol, du contenu numérique pour les passagers ou encore une aide pour la recharge des véhicules électriques.
 Accenture pense également que les services connectés pourraient aussi ouvrir la voie à des applications de sécurité préventive et pourquoi pas de conduite automatisée.

Les allemands se lancent dans le roaming électrique

Le roaming, vous connaissez. C'est ce qu'on utilise dans la téléphonie mobile pour relayer les SMS et la voix d'un pays à l'autre, grâce à un accord entre les opérateurs. Six entreprises allemandes*, dont BMW et Daimler, ont décidé de s'inspirer de ce principe pour lancer une plate-forme et simplifier ainsi l'échange de données au sein de l'infrastructure de recharge. Un projet concrétisé par la signature d'un accord à Stuttgart. Les clients de ces marques auront ainsi un accès transparent aux points de charge et une facturation unique. Et c'est une fois de plus d'Allemagne que vient ce genre d'initiative, de nature à favoriser l'adoption des véhicules électriques.



Nos voisins d'Outre-Rhin, qui ont pour objectif d'avoir un million de véhicules électriques sur les routes du pays d'ici 2020, savent bien qu'il faudra rendre l'usage de la voiture électrique plus pratique. La plate-forme ouverte de données permettra justement de créer une infrastructure de charge intégrée, utilisable par les producteurs d'énergie et les constructeurs (qui peuvent aussi le cas échéant être fournisseurs de mobilité). Grâce à cet accord, les conducteurs pourront facilement recharger leurs véhicules, où qu'ils se trouvent, et sans avoir à se soucier de qui exploite le point de charge le plus proche. Une telle infrastructure, qui comprendra également des processus d'authentification standardisés, va contribuer à booster le développement de l'électromobilité en Allemagne. A terme, les partenaires imaginent également l'ajout de nouveaux services.
Rêvons un peu et imaginons que PSA et Renault puissent en faire de même avec ERDF et Schneider Electric en France, où pour le moment rien n'avance vraiment depuis la publication du livre vert qui abordait justement la question du roaming.

*BMW, Bosch, Daimler, EnBW, RWE et Siemens, qui ont convenu de former une joint-venture d'ici la mi-2012.

Le moteur 3 cylindres va s'imposer chez les citadines

Avec une cylindrée d'un litre (triplette Aygo-107-C1, Volkswagen Up) ou d'1,2 L (Nissan Micra DIG-S), il est clair que le petit moteur essence à trois cylindres va se tailler la part du lion sur les citadines. C'est un alternative au moteur diesel et un hommage finalement à Smart qui, le premier, a introduit un petit moteur* sur les modèles destinés avant tout à la ville. Ces petits moteurs, associés à un système Stop & Start, se contentent d'à peine 4 L/100 km et sont souvent de petites merveilles de technologies.


Prenons le cas par exemple de Nissan. La marque japonaise a fait le choix d'un compresseur, en plus de l'injection directe d'essence. D'où l'appellation DIG-S (« DIG » pour Direct Injection of Gasoline - injection directe d'essence - et « S » pour Supercharger - compresseur). Cette induction forcée gave le moteur en air et oxygène pour accroître le rendement et la puissance : c'est ce qui explique qu'avec 1,2 L de cylindrée, les 98 ch de ce bloc sont davantage conformes à la puissance escomptée d'un 1,5 L atmosphérique... Et pourtant, sa faible consommation (4,1 L/100 km) est bien celle d'un moteur de 1,0 L. Avec ses 95 g par km de CO2, la Micra DIG-S fait très fort.


Elle fait mieux en tout cas que les 99 g de la C1, de la 107 et de l'Aygo. Pourtant, ce moteur d'origine tricolore (baptisé EB et produit en France) est lui aussi une vitrine technologique. Il a donné lieu à 52 dépôts de brevets. Ce n'est qu'à partir de mars 2013 que le Stop & Start sera couplé à ce trois cylindres, ce qui permettra de réduire encore ses émissions. On le trouvera aussi sur la 208. Mais, le mieux est à venir. Renault va proposer prochainement un 3 cylindres de 900 cm3 et de 90 ch. Ce tout petit moteur, issu de l'Alliance avec Nissan et associé à la boîte de vitesses automatique EDC à double embrayage, est un modèle de rendement.


Il est à noter que le 3 cylindres ne concerne pas les seules citadines Il arrive par exemple chez Ford sur la Focus et sur le B Max. Le nouveau moteur 1 L intègre les technologies EcoBoost (suralimentation, injection directe et double calage variable indépendant de la distribution). En prime, il inaugure également de nombreuses technologies inédites comme un vilebrequin décalé permettant de réduire les frottements, un circuit de refroidissement séparé permettant au bloc de monter en température avant la culasse et ainsi d'économiser du carburant par temps froid et un collecteur d’échappement intégré à la culasse (gain de poids, température moins élevée des gaz d’échappement, plus large plage de régimes). Sur la Focus, les émissions de CO2 sont abaissées à 109 g.
La liste des constructeurs devrait s'allonger. A son tour, BMW songe à introduire des 3 cylindres pour équiper la Série 1 et la Mini, ainsi que la Série 3.

*999 cm3 de 61 à 102 ch en essence, 799 cm3 de 54 ch en diesel

La Chine va t elle réussir à imposer le véhicule électrique ?

Selon une étude de la Banque Mondiale, la Chine devrait dépasser les USA à partir de 2020 pour les ventes de véhicules électrifiés. A cette date, le marché devrait représenter 2,2 millions (11 % des immats), contre 1,5 million en Amérique, sur un total de 8 millions dans le monde. Ce nombre comprend aussi bien les véhicules électriques à batteries que les hybrides rechargeables.


Pourquoi un tel enthousiasme ? Il est vrai que la Chine a prévu d'investir 15 milliards de dollars, dans les 5 ans à venir, pour doper le marché de l'électrique avec des infrastructures de recharge. C'est un effort très important. Par ailleurs, le pays a étendu aux 25 plus grandes villes ses tests de véhicules électriques et propose dans 5 d'entre elles des aides importantes à l'achat pour les particuliers. Cependant, les chinois restent de marbre devant ces annonces. Ils préfèrent pour le moment acheter des modèles haut de gamme, de préférence allemands, et bling bling tendance émissions de CO2. Clairement, l'électrique et l'hybride ne sont pas dans les priorités. Selon l'association des constructeurs chinois, il ne s'est vendu que 5 655 voitures électriques et 2 713 hybrides en 2011.


Toutefois, les pouvoirs publics ont un réel pouvoir de contrainte. Pékin a par exemple durci les règles, en imposant un tirage au sort pour limiter le trafic les jours de pollution. A contrario, les utilisateurs de véhicules électriques ne seraient pas concernés par ces interdictions. Mais surtout, le pouvoir souhaite également que les constructeurs et les fabricants de batteries coopèrent pour baisser les coûts. Et ça, ça pourrait donner des résultats.

Du verre connecté à bord : c'est pour demain

Dans une vidéo postée sur YouTube et visible sur son site, Corning propose un aperçu des futurs écrans tactiles et intelligents. Un futur plutôt enthousiasmant et qui concerne aussi l'automobile avec un large console centrale en verre, personnalisable selon le goût des passagers ou du conducteur. Les vitres sont également paramétrables pour laisser passer la quantité de lumière désirée, d'une simple pression du doigt. Il ne s'agit que d'un extrait, dans le cadre d'une journée type d'une famille américaine. Le film "a day made of glass 2" est la suite d'un film similaire qui avait fait il y a un an.


Voir la vidéo :

 

 Si vous ne l'avez pas vu, voici le premier film de la série. J'adore le passage sur les panneaux routiers en verre connecté. Il y a aussi plus d'applications présentées en ce qui concerne la planche de bord.

 Voir la vidéo :

 

Corning est une société américaine, établie dans l'Etat de New York. Elle est leader dans les vitrages spéciaux et se distingue par une forte capacité d'innovation. On retrouve sa technologie sur l'écran de l'iPhone par exemple. C'est plus anecdotique, mais elle intervient aussi dans les systèmes anti pollution pour l'automobile. En tout cas, la console centrale en verre a de quoi séduire les designers... et les clients de demain.
Lien : http://www.corning.com/index.aspx

Neurones : l'opérateur temps réel qui rend la conduite encore plus connectée

L'univers de la navigation a toujours été marqué par des visionnaires. J'ai ainsi connu BCI Navigation (avec la solution off board CRISTINE et la base de données GEOD), Webraska (dont la solution a été englobée par Masternaut), Goodkap et d'autres encore, qui ont eu la bonne approche technologique du GPS connecté mais qui n'ont pas réussi à percer sur le marché grand public. Aussi, c'est avec intérêt mais aussi prudence que je vais vous parler de Neurones. Cette entreprise française, basée près de Poissy dans les Yvelines, a justement racheté une partie des actifs de Goodkap. Son ambition est de proposer des services de navigation issues du monde professionnel avec une plus value : les services connectés véritablement temps réel. La start up affirme en effet que ses serveurs recalculent en permanence les itinéraires et que les données qui s'affichent (trafic notamment) datent d'il y a moins de 5 mn, alors que ce délai peut atteindre jusqu'à 20 mn sur du trafic HD comme chez TomTom. Le délai est aussi garanti (moins de deux heures) sur les stations-service les moins chères et la météo.



Neurones se présente d'ailleurs comme "un opérateur de services en temps réel européen". Sa réputation s'établira donc sur sa capacité à respecter sa promesse, celle d'une info toujours à jour, grâce à des partenaires fiables et une communauté d'utilisateurs. Car, bien sûr, les clients sont invités à signaler aussi tout évènement susceptible de perturber le trafic.


L'entreprise a débuté au printemps 2011 avec un GPS nomade connecté, vendu avec une carte SIM. Proposé à moins de 90 euros et avec un abonnement de 17,90 € par mois pour 10 services (dont 6 connectés, dont - à l'époque les radars fixes et mobiles), ce produit n'a pas fait beaucoup parler de lui. Dommage, car la promesse était de garantir un nouveau récepteur GPS à chaque nouvelle version ! L'idée était de changer de GPS comme de mobile.


Mais, avec une application pour Android qui vient de sortir ("Services Live Neurones"), Neurones a une chance de se faire une place sur le marché déjà très encombré des smartphones. Les services comprennent le trafic, la météo, les parkings disponibles, les stations les moins chères et un avertisseur de zones à risques conforme à la nouvelle législation. J'aime bien aussi le rappel des peines encourues en cas lors des dépassements de la vitesse autorisée (avec le nombre de points virtuellement retirés).


La conduite de demain sera de toute évidence connectée. C'est la vision des constructeurs et elle est partagée par les automobilistes qui sont de plus en plus nombreux à utiliser le smartphone pour obtenir des infos utiles pour leur trajet. L'histoire nous dira si Neurones peut faire la différence par rapport à TomTom et Garmin, qui ont d'autres moyens et une certaine expertise, y compris dans le GPS connecté. Pour le moment, le pari est celui de la navigation en hyper temps réel et avec une approche communautaire. Serait-ce le cocktail gagnant des prochaines années ?

Des ceintures actives à l'arrière chez Mercedes

Pionnier en matière de sécurité, le constructeur allemand va introduire des ceintures actives pour les places arrière. Le concept, encore en développement, se retrouvera prochainement sur un modèle de luxe. L'innovation vient d'une boucle de ceinture mobile, qui peut être prolongée de 70 millimètres et rétractée de 40 millimètres par l'intermédiaire d'un moteur électrique. De cette façon, la firme à l'étoile évite d'avoir du jeu au niveau du bassin et du thorax. Les passagers se retrouvent bien ceinturés et mieux protégés, aussi bien dans le sens longitudinal que latéral. Par ailleurs, la ceinture est plus facile à mettre. Quand on ouvre les portes arrière, les boucles sortent du siège et un balisage lumineux facilite l'insertion de la ceinture.


Le nouveau système de Mercedes est également intégré dans le système de sécurité PRE-SAFE de prévention. Cela signifie qu'en cas de danger, une tension de la courroie réversible est également effectuée à l'arrière via la fonction boucle de ceinture de sécurité active. Les passagers sont ainsi mieux préparés à une éventuelle situation d'accident possible. Par ailleurs, en cas de choc, le simple fait d'ouvrir la porte détend automatiquement la ceinture. De quoi faciliter l'intervention des services de sécurité.


Les experts en sécurité de Mercedes ont développé activement la ceinture active en utilisant des modèles informatiques détaillés du corps humain. Avant tout destinée à répondre à un problème de sécurité bien spécifique (à l'arrière des berlines haut de gamme, les passagers ont tendance à s'asseoir dans des positions particulièrement détendues en raison de l'espace généreux), cette innovation va contribuer à une meilleure sécurité. Et quand elle se déclinera sur des modèles plus abordables, elle incitera sans doute plus les passagers de l'arrière à la boucler.