Infrastructures de charge : le point sur les projets en cours (seconde partie)

Voici la seconde partie de notre tour d'horizon consacré aux projets d'infrastructures de charge, portés par l'Ademe dans le cadre des Investissements d'Avenir. L'un des projets les plus prometteurs a pour nom VERT (Véhicules Électriques pour une Réunion Technologique) et consiste à expérimenter avec Renault le déploiement de véhicules électriques et d’infrastructures de recharge privilégiant les énergies renouvelables. Il se déroule à La Réunion, une île qui constitue un milieu idéal, car la production d'électricité y dépend fortement des hydrocarbures. La solution de recharge va donc s’attacher à exploiter son gisement solaire exceptionnel.



Concrètement, des bornes de recharge alimentées par des générateurs photovoltaïques autonomes seront installées chez des clients testeurs (entreprises, collectivités, particuliers). Des bornes complémentaires seront testées dans des stations services pilotes connectées au réseau électrique. Une flotte de 18 véhicules électriques (15 Kangoo VE et 3 Fluence VE) est mise à disposition par Renault à cet effet. Si le dimensionnement de l’expérimentation est, dans un premier temps, prévu pour les 18 véhicules Renault répartis sur les sites partenaires, VERT a pour objectif le développement d’une véritable gamme d’infrastructures de recharge photovoltaïque, optimisée selon la puissance nécessaire et les grands types d’usages.


Le projet CROME est une expérimentation transfrontalière, à la frontière franco-allemande. L’objectif est de développer et de préconiser des solutions techniques alliant simplicité, sécurité, respect des normes, standardisation à l’échelle européenne et bien entendu optimisation des coûts. Il s’agit de surpasser les problèmes potentiellement engendrés par le recours à divers câbles ou adaptateurs, à des interfaces de gestion non compatibles avec les différents types d’infrastructures, et de maîtriser l’impact sur les réseaux électriques. Le projet est piloté par EDF.


Enfin, le projet Mov'eo TREVE a pour vocation d’aider les fabricants français de bornes à développer un avantage compétitif par la mise à disposition de moyens de tests permettant de certifier leurs produits. La plate-forme d’essai s’appuie sur le référentiel technique du label ouvert EV READY (défini par Renault et Schneider Electric). Elle comprend également la technique de la recharge par induction.

Infrastructures de charge : le point sur les projets en cours

Dans le cadre des Investissements d'Avenir, l'Ademe accompagne 7 projets de recherche liés à la recharge de véhicules électriques qui recevront un soutien à hauteur de 15,9 millions d’euros (pour un budget total de 40,9 millions) et qui serviront à valider à plusieurs points. Ils permettront notamment de tester les bornes intelligentes et communicantes, la sécurité et la fiabilité des charges, la compatibilité des solutions au niveau national et transfrontalier et surtout le modèle économique. Le plus astucieux est sans doute Telewatt qui vise à expérimenter une solution inédite de recharge à partir du réseau existant d’éclairage public.


Ce projet, coordonné par Citelum et basé à Aix-en-Provence, se distingue par trois innovations majeures :
- la supervision simultanée des réseaux électriques (puissance, consommation, état, etc.) et la mise en place d’un système de gestion centralisée permettant notamment de gérer l’accès des usagers au réseau,
- la mise en place de prises « plug & play », avec identification par adresse IP, et dont l’installation ne nécessite pas de génie civil. Ce dispositif pourra être déployé à court terme et les prises pourront être déplacées simplement, selon l’évolution de l’aménagement urbain et des besoins des usagers.
- le développement d’une interface usager sur téléphone portable pour réserver, suivre et gérer à distance et à tout moment la charge de son véhicule.


Parmi les autres projets, on peut notamment citer Infini Drive. Piloté par La Poste et ERDF, il vise à expérimenter sur Paris, Nice, Nantes et Grenoble un dispositif standard de recharge pour les flottes d’entreprises et de collectivités. Il intègre un lien entre le véhicule, la borne, le réseau électrique et le système d’information existant. Fin 2013, un bilan de cette expérimentation sera dressé, avec notamment la publication d’un « Livre Vert » des infrastructures de recharge spécifiques aux flottes dites « captives » de véhicules électriques.

Toujours à destination des collectivités, le projet EVER vise à développer des bornes de recharge rapide pour l’autopartage et de nouveaux modèles économiques de gestion de l’énergie. Il se déroule à La Rochelle et est piloté par Veolia. Un autre volet concerne le stockage de l'énergie sur des batteries tampon, afin d’éviter la sur-sollicitation du réseau de distribution d’électricité et garantir la fourniture d’énergie décarbonée.


Préfigurant la recharge intelligente et prédictive, le projet EGUISE va voir le jour dans l'ouest (Le Véhipole de Ploufragan près de Saint-Brieuc, Urbanelec à Saint-Herblain, Rennes Métropole), sous l'égide de DBT. Associant de la charge classique et de l'induction (recharge sans fil), il permettra d'accéder par une interface web à l’ensemble des données de l’écosystème. La recharge prédictive sera appliquée sur une flotte de véhicules de collectivité, dans une entreprise privée et en autopartage.
Demain, on verra les autres projets.

BMW plus que jamais pionnier de la mobilité intelligente

Au salon de Los Angeles, BMW présente une version coupé de sa future i3. Un concept qui préfigure un peu plus le modèle de série 100 % électrique et qui surtout lève le voile sur les services connectés dont bénéficiera ce modèle. Comme chaque BMW, la i3 (berline ou coupé) aura droit à des services ConnectedDrive, grâce à une carte SIM intégrée. La voiture pourra se connecter à Internet et renseigner le conducteur sur l'état du trafic en temps réel. Mais, les services ont été adaptés à la propulsion électrique, ce qui fait que la i3 pourra notamment permettre de réserver en ligne des bornes de recharge pour refaire le plein.


Bien sûr, le système de navigation tient compte de l'autonomie du véhicule pour calculer l'itinéraire, avec un cercle matérialisant le rayon d'action possible. Mais, mieux encore, il est aussi relié au smartphone de son propriétaire. Il est donc au courant de l'agenda et des déplacements prévus. En fonction de la destination, le véhicule recommandera de faire le plein lors d'une halte. Pendant ce temps, le conducteur pourra naturellement surveiller sur l'écran de son iPhone ou de son mobile Android où en est la charge.


Les services de mobilité ne s'arrêtent pas là. Dans le cadre de filiale BMW i Ventures, le constructeur a aussi noué des partenariats pour enrichir son offre. C'est pour cette raison que l'application pour smartphone BMW i intègrera aussi une navigation piéton et des informations sur les transports en commun. Selon les pays concernés, BMW pourra aussi faire le lien avec ParkNow (réservation de places de parking à San Francisco) ou le service d'autopartage DriveNow en Allemagne (Munich, Cologne, Berlin, Düsseldorf) et aux USA (à Frisco).

Faurecia dévoile les sièges du futur au salon de Los Angeles

L'équipementier français fait le voyage chaque année à LA pour présenter ses innovations. On se souvient par exemple du siège réglable par smartphone (Smart Fit). Cette année, la star sera sans aucun doute Oasis. C'est un cocon de luxe pour les passagers qu'on devine être des VIP. Ce siège, conçu pour les places arrière des limousines XXL avec chauffeur, se distingue par son confort et ses prestations high tech. Calqué sur les sièges d'avion, il permet de travailler en mode visio conférence avec un écran et un son en 3D, ou de se détendre en position presque couchée. L'accès aux réglages et aux menus (audio, vidéo) se fait avec une seule touche.


Dès que l'occupant est assis dans le siège, la commande centrale émerge comme par magie sur le côté gauche. Il n'est plus nécessaire de pianoter sur une dizaine de boutons, tout se passe à partir des menus de l'écran (qu'on peut aussi sélectionner par reconnaissance de gestes).


En position détente, c'est le bonheur. Un support est prévu pour reposer les jambes (comme en Business ou en Première) et un autre pour les bras. Le menu prévoit un massage Shiatsu (avec 20 cellules pour stimuler le dos). On peut ainsi se relaxer en profitant de la douce lumière à LED qui entoure l'écran et la commande centrale. Oasis est donc vraiment le siège qui permet de se sentir bien de la tête (avec un repose-tête qui vient s'ajuster grâce à une caméra qui détecte la position de la tête) aux pieds. Ca donne envie d'être un grand PDG.


Et pour les pauvres, ou disons les moins riches ? Hé bien, ce n'est pas si mal avec le siège Urban Rythm, calqué sur les fauteuils de bureau (pas ceux d'Ikea, mais le Leap de Steelcase), qui épouse à la perfection les mouvements du corps et procure un confort dynamique, tout au long du voyage. Il a été conçu avec des surfaces thermoplastiques qui s'adaptent en permanence aux changements de position. Le dossier, les coussins latéraux et l'appui-tête réagissent de manière coordonnée. Concrètement, le conducteur et son passager sont maintenus de façon idéale en ligne droite, dans les virages, en montée ou en descente.

De la techno française et automobile sur le véhicule Curiosity de Mars

J'ai déjà eu l'occasion de parler de ce Rover martien, en évoquant notamment le rôle de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap), une unité mixte de recherche du CNRS et de l'université Paul-Sabatier de Toulouse, qui a conçu et réalisé la ChemCam* (Chemical Camera). C'est ce fameux outil qui permet de diriger Curiosity vers les cibles les plus intéressantes de la planète rouge. Ce que je ne savais pas, c'est que la transmission des images se fait par une liaison électrique assurée par Axon’ Câble, une société établie dans la Marne et spécialiste en liaisons électroniques. Un acteur méconnu et dont les solutions se retrouvent dans nos voitures.



Ce groupe a conçu la liaison entre le système électronique du Rover et le télescope. Cette liaison de 25 cm de longueur est composée d’un câble plat semi-rigide et terminée à chaque extrémité par un couple de connecteurs (micro-D 51 points). La liaison résiste aux vibrations jusque 50 G et est protégée contre les interférences électromagnétiques.


Axon' Cable est un fournisseur** récent dans l'automobile. Ses câbles plats se retrouvent dans les autoradios, les systèmes de navigation, ainsi que dans le câblage de toit et dans les portes. Il devrait être plus présent à l'avenir, car sa technologie est idéale par rapport à l'électrification et par rapport au débat actuel sur la migration vers l'architecture 48 volts. Ce groupe français de 1700 personnes fournit des solutions de connectique pour des marchés tels que l’aéronautique, le spatial, le médical ou encore l’électronique grand public.

*Une unité constituée d’un laser, d’un télescope, d’une caméra de radionavigation et de l’électronique associée.
**Il fournit aussi des câbles liés à l'airbag dans le volant.

Nouveaux matériaux et allègement : quelques exemples concrets

Dans le cadre du Predit (Programme national de recherche dans les transports terrestre) et avec le concours de pôles de compétitivité*, les constructeurs ainsi que les acteurs de la filière essaient de gagner du poids grâce à l'emploi de nouveaux matériaux. L'allègement est un facteur important, qui concourt aussi à la réduction du CO2. C'est un facteur pris en compte par exemple chez Renault dans le cadre du projet ALMA**, au même titre que l'aérodynamique et la résistance au roulement. Sur la base d'une Renault Mégane essence, ce projet vise à descendre à 80 g de CO2 par km. L'un des leviers est précisément de gagner 120 kg (10 kg = 1 g de CO2). Pour y parvenir, la marque au losange va évaluer plusieurs matériaux (polymères, matériaux métalliques plus légers), tout en employant des solutions abordables au niveau des coûts. Les solutions pourront servir aussi sur les véhicules électriques, où l'allègement aura un impact sur l'autonomie.


Autre exemple de projet : MATORIA (MATériaux d’OriginE Renouvelable Innovants pour l’Automobile). L’objectif de ce projet, piloté par PSA Peugeot Citroën, est de développer de nouveaux matériaux plastiques injectables issus de ressources renouvelables répondant aux exigences techniques automobiles. Il propose d’accélérer le développement des bioplastiques techniques. Outre le développement de thermoplastiques bio-sourcés, le projet étudiera également des alliages à base de ces nouveaux polymères et leur renforcement mécanique par des charges naturelles (nanocharges et fibres naturelles longues et courtes). Le projet devrait permettre la substitution d’une part significative de plastiques techniques d’origine fossile à l’horizon 2015 et de mettre en place une filière.

*En l'occurrence Mov'éo et Plastipolis
**Architecture for Low Mass and Aerodynamic drag
Le projet associe entre autres ArcelorMittal, Faurecia et Plastic Omnium.

Le dogme du tout électrique en prend un coup chez Renault-Nissan

Beaucoup de mes confrères se sont étonnés cette semaine des propos de Carlos Tavares, lors des Mov'eo Days, qui reconnaissait pour la première fois que Renault travaillait sur l'hybride low cost*. Il n'y a pourtant rien de nouveau. La marque au losange avait vendu la mèche en juin dernier, en introduction du congrès diesel, et a confirmé ce point plus récemment lors des ateliers du Mondial de l'Automobile**, où les médias brillaient par leur absence. Dommage, on a appris beaucoup de choses lors des sessions dédiées au CO2 et à l'électrification. L'industrie automobile avait alors fait le constat que le marché n'était pas là pour l'électrique et que les volumes seraient plutôt à chercher du côté de l'hybride, avec des solutions différentes de celles employées par les japonais et les allemands.


L'autre nouvelle de la semaine vient de chez Nissan. Lors d'une interview sur Bloomberg TV, Carlos Ghosn a reconnu que la Leaf ne pourrait pas tenir ses objectifs aux USA, où il s'est vendu 6791 voitures de janvier à octobre (- 15,6 % par rapport à la même période en 2011), alors que la marque tablait sur 20 000. Soit, 50 % en moins si on considère que Nissan devrait en immatriculer 10 000 cette année. Carlos Ghosn comptait beaucoup sur la production sur place de la Leaf, dans l'usine de Smyrne au Tennesse (pour laquelle il a bénéficié d'un prêt d'1,4 milliard de dollars), mais le site n'a toujours pas ouvert. Il est censé produire 150 000 Leaf et 200 000 batteries par an.
Rappelons pour le moment qu'en cumulé, Nissan n'a vendu que... 42 700 exemplaires de sa voiture électrique au niveau mondial.


Dans une analyse, l'institut IHS indique que de telles performances remettent en cause les objectifs affichés d'1,5 million de véhicules d'ici 2016. Maintenant, une Leaf améliorée est prévue pour l'an prochain et le modèle phare de Nissan va aussi être fabriqué en Angleterre, ce qui permettra de limiter les coûts. Pour sa part, Renault fera sans doute des volumes plus importants avec la Zoé. Mais, parallèlement la concurrence va aussi sortir ses modèles en 2013.
L'alliance Renault-Nissan, qui a pris tout le monde de vitesse au niveau des annonces, mais qui a aussi accumulé des retards et des problèmes (par exemple sur les batteries), a encore du pain sur la planche pour séduire les masses.

*Ce qu'on appelle plus exactement l'hybride abordable, comme la technologie proposée par Valeo (Hybrid4All) et maintenant par Continental.
**Lien : http://www.sia.fr/evenement_detail_ateliers_mondial_1168.htm

Renault Twizy : un vecteur d'innovation

Le quadricycle électrique de Renault est un support idéal pour le marketing, mais aussi pour l'innovation. Ainsi, à l’occasion du congrès "Vision"*, dédié à l’éclairage automobile et aux système d'aide à la conduite, Renault et Philips ont présenté une Twizy entièrement équipée de phares à LED. Il s'agissait d'un prototype baptisé Xperience Lab. L'objectif était de remplacer les sources lumineuses (feux, clignotants) par des diodes électro-luminescentes, sans modifier le véhicule et en ne dépassant pas l’espace disponible pour des sources lumineuses conventionnelles. Un pari réussi et qui a l'avantage de combiner le high tech et l'écologie par une moindre consommation. Renault a d'ailleurs l'intention d'avoir recours à ce laboratoire roulant pour étudier tous les aspects liés aux LED pour des développements futurs.



Un autre exemple, plus récent : à l'occasion d'un show sur les innovations qui avait lieu mercredi (le Hello Show), Orange a dévoilé un Twizy NFC. L'opérateur, qui croit beaucoup à cette technologie**, avait déjà communiqué sur ce thème lors du Mondial de l'Automobile avec une Opel Ampera, dont l'entrée à bord pouvait se faire grâce à un smartphone compatible dans le cadre d'une application d'auto partage (avec ADM Concept). Le même concept a été appliqué au Twizy. Il se trouve que l'opérateur en a commandé une centaine pour ses besoins de mobilité en interne. Le petit plus de la version dévoilée au Hello Show : quand le mobile approche du lecteur NFC intégré du véhicule, la portière s'ouvre toute seule du côté droit (celui qui est côté trottoir). Mais, c'était juste pour la démo. Les Twizy d'Orange ne seront pas transformés. Mais, ils auront un système d'ouverture piloté par NFC et qui donne par ailleurs accès à un coffre fort sécurisé dans le tableau de bord où se trouvent la clé et les papiers du véhicule.


Enfin, rappelons que c'est également ce modèle qui a été choisi par Renault pour inaugurer un nouveau service d'auto-partage, Twizy Way. C'est un service tout compris qui intègre la location du véhicule, son entretien, l’énergie et le stationnement. C’est comme Autolib’ avec le Twizy, mais avec quelques nuances. Contrairement à la Bluecar, le quadricycle de Renault n’est pas à prendre en station, mais sur une place de stationnement classique. Le Twizy opère dans une zone bien délimitée à Saint-Quentin-en-Yvelines. On peut le réserver à l’avance (via un ordinateur) ou à la volée si un exemplaire est disponible. Dans ce cas, il suffit d’utiliser son Smartphone en flashant le code QR qui se trouve sur le véhicule.

*Evénement organisé par la SIA (Société des Ingénieurs de l'Automobile) qui a eu lieu en octobre dernier, pendant le Mondial de l'Automobile.
**Le Near Field Communication est un protocole de communication sans fil à courte portée, en lien avec la carte SIM pour payer le stationnement, des billets de transport ou divers achats.

Ford SOS : le premier appel d'urgence paneuropéen

L’appel d’urgence, ce n'est pas tout à fait une nouveauté... GM le propose depuis 1996 aux USA avec On Star et on le trouve aussi en Europe* avec BMW, PSA et Volvo notamment. La seule différence, c'est qu'il faut souscrire à un abonnement, généralement gratuit les premières années et qui peut ensuite être payant plus tard. La communication passe par des plateformes (exemple : Inter Mutuelles Assistance pour PSA en France). Alors que la Commission Européenne aimerait imposer l'appel d'urgence localisé en 2015, le service Ford SOS - associé au système SYNC - est le premier du genre à répondre exactement à cette préoccupation. C'est aussi le plus étendu du genre, car il a été conçu pour appeler automatiquement les services de secours locaux dans l’une des 26 langues différentes parlées dans 40 pays européens.

Proposé dans plusieurs véhicules (Focus, B-Max, C-Max et maintenant la Fiesta) et gratuit pendant toute la durée de vie du véhicule, l’appel d’urgence Ford SOS n'intègre pas de carte SIM à bord d'un boîtier. Il fait appel au téléphone mobile du conducteur (relié en mode Bluetooth) et exploite les données du module GPS embarqué. L'association de ces deux éléments permet de localiser avec précision l’accident et de sélectionner le langage approprié- en fonction du lieu - pour diffuser un message pré-enregistré.


Le système compose alors le 112, le numéro européen réservé aux appels d’urgence. La procédure ne se déclenche qu’en cas d’activation d’un airbag ou de coupure de l’alimentation en carburant, synonymes de chocs importants. Cela évite les fausses alertes (un appel sur deux avec les véhicules équipés d'un bouton SOS bien visible).


Avant d’émettre l’appel, l’ordinateur de bord affiche un message d’alerte et propose au conducteur de l’interrompre s’il estime qu’il n’est pas nécessaire. Les services de secours reçoivent un SMS avec les coordonnées GPS et le numéro du conducteur en difficulté.
Après la diffusion du message pré-enregistré, la communication est passée via le dispositif mains-libres aux occupants du véhicule qui peuvent dialoguer directement avec l’opérateur. Elle est aussi maintenue sur le téléphone en quittant l’habitacle.

Voir la vidéo :



Voir le diaporama :  http://s.joomeo.com/50ad4e48c34ba

*Renault a même été le premier à le proposer sur le vieux continent, avec Odysline de 1998 à 2001.

La prochaine Mercedes Classe S sera une référence en matière de sécurité

Prévue pour l'année prochaine, la nouvelle Classe S entend jouer le rôle d'une pionnière en matière de sécurité routière et proposera une surveillance à 360 degrés de tout ce qui se passe autour du véhicule. Mercedes entend mettre en réseau tous les systèmes de sécurité (active comme passive), de façon à mieux protéger les occupants et à prévenir aussi les autres usagers. La Classe S fera aussi la différence par ses aides à la conduite, dont des fonctions liées à l'éclairage.


Bien sûr, le vaisseau amiral de Mercedes va capitaliser sur des systèmes déjà éprouvés, comme le Distronic Plus (qui maintient les distances et freine le véhicule en cas de ralentissement), le BAS Plus* avec assistance au freinage (qui prend en compte le trafic aux intersections) et le système Pre Safe, qui déclenche des mesures de protection des occupants, en rétractant par exemple les ceintures avant l'impact. Ce dernier dispositif a été amélioré pour actionner le freinage automatique en cas de détection des piétons jusqu'à 50 km/h. Le Pre Safe Plus peut aussi détecter une collision imminente par l'arrière et va jusqu'à activer les freins, quand le véhicule est effectivement percuté (ce qui évite les accidents secondaires).


Dotée de 6 radars, de 5 caméras (dont une en mode stéréo) et 12 capteurs à ultrasons, la Classe S va aussi intégrer plusieurs systèmes d'aide à la conduite :
- l'Attention Assist qui détecte les signes de fatigue et avertit à temps le conducteur quand il est temps de faire une pause,
- l'Active Lane Keeping Assist qui prend en compte le trafic venant en sens inverse et empêche le véhicule de quitter involontairement sa voie en appliquant les freins sur un côté quand la voie n'est pas dégagée,
- la reconnaissance des panneaux pour prendre en compte la vitesse et les zones où les dépassements ne sont pas autorisés,
- les feux de route adaptatifs Assist PLUS qui permettent de mieux éclairer la nuit et sans pour autant éblouir (le faisceau étant masqué quand on croise des véhicules en face, détectés par la caméra),
- les feux arrière à intensité variable (qui préviennent les usagers derrière en cas de freinage appuyé)...


Parmi les nouveautés dans l'éclairage**, il y a le système Night View Assist Plus qui peut désormais détecter dans l'obscurité les animaux (à une distance de 100 m) en plus des piétons (visibles à 160 m) et afficher un danger potentiel sur un écran au tableau de bord. Le plus provient d'une fonction liée au projecteur de façon à diriger une partie du flux lumineux vers l'obstacle.


Enfin, Mercedes va aussi proposer à l'arrière une ceinture de sécurité gonflable.

*qui selon l'enquête Gidas (German In-Depth Study accidents) pourrait prévenir ou réduire la severité de 27 % de tous les accidents aux carrefours entraînant des blessures. Cela équivaut à environ 20.000 accidents par an rien qu'en Allemagne.
**Par ailleurs, la Classe S sera la première voiture avec un éclairage 100 % LED. La firme à l'étoile a prévu pas moins de 190 diodes électro luminescentes pour éclairer la route, l'intérieur du véhicule et le coffre.

Venturi : l'électrique sportif made in France

La marque monégasque est l'un des acteurs qui compte en France, dans le domaine des véhicules électriques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le Président François Hollande s'est arrêté sur le stand de Venturi lors du dernier Mondial de l'Automobile. Le constructeur présidé par Gildo Pallanca Pastor dispose en effet d'un site dans la Sarthe, la Manufacture de Véhicules Electriques (MVE à Sablé-sur-Sarthe), où sont assemblés les produits, dont le buggy America qui va être produit à une centaine d'exemplaires numérotés.

Voir la vidéo :

 

L'America est le fruit de plus de 10 ans d'expérience dans le domaine des véhicules électriques. Il capitalise à la fois sur le savoir-faire acquis sur la Fetish et sur les données engrangées à l'occasion des Venturi Global Challenges*. C'est un produit de luxe qui symbolise la "cool green attitude".


Ce roadster avec roues arrière motrices est aussi à l'aise sur route qu'en mode tout terrain. Il résiste aux mauvaises routes, grâce à des matériaux à la fois légers et robustes (châssis en fibre de carbone, treillis en acier aéronautique, cellule centrale en matériaux composites avec une structure sandwich carbone kevlar/nid d'abeille aluminium).


La coque en carbone sert également à protéger les passagers en cas d'accident, en portant la sécurité à un niveau jamais atteint sur un véhicule électrique.


Cet engin de 4,12 m de long et haut perché (28,5 cm de garde au sol) ne pèse que 1425 kg. Et pourtant, il embarque une chaîne de traction électrique complète, avec notamment un moteur VM300 qui, avec une puissance supérieure à 300 CV (plus de 220 kW) et un couple de 380 Nm, est le plus abouti des moteurs électriques jamais conçu pour une automobile.
Pour tirer la quintessence d’un pareil moteur, un nouveau pack de batteries de 54 kWh a été développé dont la gestion électronique (Battery Management System) a été confié à Ventec, leader dans ce domaine. Avec cette technologie lithium-ion-polymère, le buggy America offre une autonomie réelle allant jusqu’à 300 km.


Venturi propose trois modes de conduite : cruising (basse adhérence) pour une autonomie maximum, Sport pour le meilleur compromis entre le couple et l'autonomie et Supersport pour un couple maximum. On peut réserver la voiture à partir de 300 000 euros H.T sur le site de Venturi.


Le buggy America permet donc d'élargir la gamme, après la super sportive Fetish, et l'étonnante Eclectic (avec panneaux solaires et éolienne) qui est le premier véhicule autonome de l'histoire. Venturi a également conçu des protos hors normes, comme l'Astrolab hybride électrosolaire, ou encore la Volage avec ses moteurs roues Michelin (8 au total) qui procurent une transmission 4 roues motrices et une suspension active.


La prochaine étape est prévue en 2013, avec l'assemblage du Wattman. Il s'agit d'un scooter électrique à trois roues avec technologie pendulaire, destiné à des livraisons. Cet utilitaire urbain sera le premier modèle électrique de la marque Voxan, rachetée par Venturi. Pour le moment, seulement quelques privilégiés ont pu voir les premières images.

*Comme par exemple Shanghaï to Paris ou plus récemment Mission to Africa, avec des parcours longue distance sans assistance qui servent à mesurer la fiabilité des produits.

Honda passe à l'hybride sportif pour mieux concurrencer Toyota

Parti peu de temps après Toyota, avec un premier modèle hybride dès 1999 (la première génération d'Insight dont la ligne était originale), Honda a moins bien réussi que son compatriote japonais dans l'hybride. Il vient d'arriver péniblement à un million de véhicules vendus en cumulé. Ce que Toyota fait en un an aujourd'hui. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir déployé une gamme, avec en plus de la nouvelle Insight, la Jazz et le Coupé CR-Z. Mais, la technologie IMA (Integrated Motor Assist) est moins efficace. Du coup, les ingénieurs de Honda viennent de développer pas moins de trois nouveaux systèmes hybrides.


Le premier d'entre eux s'articule autour d'un ensemble combinant un moteur thermique 1,5 L à cycle Atkinson, un moteur électrique alimenté par des batteries lithium-ion* et une boîte 7 rapports à double embrayage. D'où le nom i-DCD (Intelligent Dual Clutch Drive) de ce nouveau système, prévu en 2014 en Europe sur la Jazz. L'architecture permettra de rivaliser avec la Toyota Yaris HSD, avec des performances a priori supérieures. Honda parle de 70 g de CO2 par km et de 3 L/100 km de consommation (contre 79 g et 3,5 L pour sa concurrente). La grande nouveauté vient du fait que l'on démarre à l'électrique, comme chez Toyota, et que le moteur se coupe en décélération. Avec un moteur électrique plus puissant (30 ch au lieu de 14) et le nouveau bloc 1,5 L (au lieu du 1,3 L), la Jazz hybride disposera d'une puissance cumulée de 130 ch au lieu de 102.

Le second système, baptisé Multi Mode Drive Plug In, fera son apparition dès janvier 2013 aux USA sur l'Accord hybride rechargeable. Il combine un nouveau moteur thermique, deux moteurs électriques reliés à une batterie lithium-ion et un embrayage en prise directe. En fonction de l'état de charge de la batterie, le système propose trois modes de conduite :
 - mode EV pour entraîner le véhicule à partir de la batterie lithium-ion et récupérer de l'énergie en décélération
- mode "Drive" à moyenne et à haute vitesse, avec le moteur et l'essieu directement reliés par un système de verrouillage de l'embrayage qui permet de mieux transmettre la puissance aux roues
- mode Hybrid Drive" pour la conduite urbaine et l'aide à l'accélération en utilisant l'électricité générée par le moteur.


Le troisième et dernier système a pour nom SH-AWD (Sport Hybrid, All Wheel Drive). On l'a déjà vu sur le concept de la future NSX.  Ce système  hybride à trois moteurs électriques permet de répartir de façon intelligente le couple sur les roues arrière droite et gauche (en appliquant du couple positif sur la roue à l'extérieur et du couple négatif sur celle à l'intérieur du virage). Ce dispositif, couplé à un V6 essence à injection directe, couplé avec une boîte 7 à double embrayage, permet d'avoir la puissance d'un V8. La techno devrait bénéficier à la Legend.

*qui améliorent de 30 % l'efficacité du système hybride.

Nokia lance Here : sa nouvelle marque pour la cartographie

Afin de concurrencer Google Maps et Apple, et pour capitaliser sur le savoir-faire de Navteq, sa filiale qui a 20 ans d'expérience dans ce domaine, le géant de la téléphonie a décidé lancer une nouvelle marque. Here va donc remplacer Nokia Maps. L'objectif est de proposer une offre globale, compatible avec toutes les plateformes. Outre Windows, Nokia a prévu d'être chez Apple avec une application mobile de cartographie pour iOS, utilisant la technologie HTLM5 et incluant des fonctionnalités en mode déconnecté, une navigation pédestre à guidage vocal et des itinéraires en transports en commun. La marque se tourne également vers les développeurs Android, afin d'élaborer des applications qui mettront en valeur la 3D et les cartes.

 Voir la vidéo :

 

Nokia a également annoncé un partenariat stratégique avec Mozilla pour proposer de nouvelles expériences de localisation sur Firefox OS.

Par ailleurs, afin de perfectionner les capacités 3D de la nouvelle offre Here, Nokia a annoncé qu'il prévoyait de racheter la société Earthmine, implantée à Berkeley, en Californie. Sa technologie de capture et de traitement des données 3D sera intégrée aux cartes numériques. Nokia prévoit de conclure la transaction d'ici fin 2012.


Enfin, Nokia a également présenté LiveSight, une technologie faisant appel à une cartographie 3D extrêmement précise du monde. C'est une expérience de réalité augmentée qui utilise le viseur de l'appareil photo du téléphone pour permettre aux utilisateurs d'explorer le monde simplement en soulevant leur mobile.

Voir la vidéo :

 

C'est en fait la fonction City Lens, proposée en exclusivité pour les mobiles Nokia Lumia, qui rejoint l'offre Here.

Lien : http://here.net/news